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du 9 au 12 au 15 novembre 2014 (semaine 46)
 

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15 novembre 2014 - Liban
LA FORMULE POLITIQUE EN DIFFICULTÉ

Le vide à la présidence de la République constitue, en outre, une grave entorse au pacte national, qui régit le système politique libanais. Les chrétiens voient vacant le poste de président, qui leur est attribué.

Le Premier ministre sunnite et le président du Parlement chiite sont en fonction et exercent pleinement leurs prérogatives, alors que les chrétiens voient le poste de président, qui leur est attribué conformément à la répartition communautaire des responsabilités politiques, vacant.

Ce déséquilibre intervient à un moment où les chrétiens craignent de voir leur présence, leur rôle et leur influence en danger, avec la montée des mouvements islamistes extrémistes dans les pays de la région.

A l’issue de sa visite pastorale à la diaspora libanaise en Australie, du 24 octobre au 7 novembre 2014, le patriarche maronite Béchara Raï a adressé de violentes critiques aux députés et à la classe politique libanaise.

Dénonçant la destruction du Liban «par les loups», il a assuré au cours d’une conférence de presse à l'évêché maronite de Sydney qu'il parlerait désormais de la présidence avec les Etats étrangers, «puisque les décisions viennent désormais de l'extérieur».

Pour
la Ligue maronite : « aucun pays étranger ne peut décider de l’avenir du Liban. Il est inconcevable et il est inadmissible que d'autres factions, voire des parties étrangères, déterminent les horizons politique et démographique du Liban pour les décennies à venir. Il est inacceptable « de confier à qui que ce soit la tâche de décider de notre sort ».

Au cours de cette conférence de presse, le patriarche Raï s’est demandé si ce n’était pas là le début d'un processus visant à mettre un terme à la formule libanaise. Il a assuré que l'Eglise continuerait à condamner et à dénoncer ces pratiques et cette destruction systématique de l'entité libanaise, rapporte le 8 novembre le quotidien libanais «L’Orient-Le Jour».

«Nous resterons avec notre peuple, prêts à le protéger contre les loups», a déclaré le patriarche, longuement ovationné. Il a conclu son allocution en demandant à la société civile et toutes les bonnes volontés de contribuer à la protection du Liban pour qu'il reste en Orient cet espace et ce modèle de démocratie, de diversité culturelle et religieuse, et de liberté.

Le patriarche maronite souligne qu’il faut en premier lieu élire un nouveau président de la République, tout en estimant que la prorogation du mandat du Parlement est une erreur et une faute. «Elle est illégale !», a-t-il lancé, en déclarant : «Je n'ai plus aucune confiance dans le Parlement, car ce qui se passe est inacceptable
. (source : ORJ)

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