Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 16 au 19 novembre 2014 (semaine 47)
 

-
19 novembre 2014 - Israël
AU SEUIL DE L'HORREUR

Cinq Israéliens, dont trois de nationalité américaine et le quatrième britannique, ont été tués et six autres blessés, mardi 18 novembre, lors d'une attaque conduite par deux Palestiniens. dans un quartier résidentiel de Jérusalem-Ouest.

Munis de hachoirs, de couteaux et d'une arme de poing, ceux-ci ont pénétré vers 7h15 dans la synagogue Bnei Torah de Har Nof, un quartier résidentie de Jérusalem-Ouest, où une trentaine de fidèles étaient rassemblés pour la prière du matin.

Posé sur une colline boisée à l'écart du centre de Jérusalem, Har Nof est une banlieue résidentielle majoritairement peuplée de juifs ultraorthodoxes. «On s'y sent d'autant plus en sécurité que plusieurs députés du parti Shas [formation ultraorthodoxe séfarade], toujours accompagnés de leurs gardes du corps, habitent à proximité», explique Ezra Batzri, un étudiant inscrit dans le séminaire talmudique voisin.

Vu de Har Nof, les heurts incessants entre émeutiers palestiniens de Jérusalem-Est et forces de l'ordre semblent bien loin.

L'attaque de la synagogue Bnei Torah constitue l'événement le plus meurtrier depuis que l'enlèvement et le meurtre de trois étudiants juifs, suivi par celui d'un adolescent palestinien, ont déclenché début juillet une vague de violences à Jérusalem.

«Nous venons de franchir un seuil dans l'horreur, dénonce Uri Maklev, député du parti ultraorthodoxe
" Torah unifiée" et vice-président de la Knesset. Les monstres qui ont fait ça voulaient tuer des juifs en train de prier. Il est temps que le gouvernement révise sa doctrine pour mieux nous protéger des arabes de Jérusalem-Est.»

Nir Barkat, maire de Jérusalem, a dénoncé «des meurtres bestiaux, commis avec des couteaux de boucher», avant de pointer un doigt accusateur vers les responsables palestiniens. «C'est le chef de l'Autorité palestinienne, avec ses alliés du Hamas et du Djihad islamique, qui sème dans les esprits la haine et l'envie de tuer», a-t-il déploré.

Au même moment, le président Mahmoud Abbas condamnait «l'attaque contre des fidèles juifs dans leur lieu de culte, ainsi que les meurtres de civils, quels qu'ils soient».

Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a pour sa part promis de «répondre avec une poigne de fer à ce meurtre de juifs».

Cette attaque survient dans un contexte de tensions exacerbées en Israël, en Cisjordanie et à Jérusalem, où les affrontements entre policiers israéliens et manifestants palestiniens sont quasi quotidiens.

Au cours du mois écoulé, cinq Israéliens et un touriste étranger ont été tués à l'arme blanche et à la voiture bélier par des Palestiniens. Une demi-douzaine de Palestiniens ont également perdu la vie, dont les auteurs présumés de ces agressions.

L'assassinat en juillet d'un adolescent palestinien en représailles à l'enlèvement et au meurtre de trois adolescents juifs en Cisjordanie est présenté comme l'événement qui a déclenché ce nouveau cycle de tensions, alimenté par le conflit portant sur l'accès à l'esplanade des Mosquées, appelé « mont du Temple » dans la communauté juive. (source : AFP)

Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil