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22 novembre 2014 - Pakistan
DEVANT LES MENACES, ILS DEMANDENT UNE PROTECTION

La famille du couple de chrétiens assassinés, brûlés dans le four à briques, début novembre, a réclamé la protection du gouvernement. "Nous recevons des menaces téléphoniques pour retirer notre plainte", a déclaré Shahbaz Masih

Un haut-parleur de la mosquée locale avait annoncé que le couple avait commis un blasphème en arrachant et brûlant des pages du Coran. Après l’épisode, la police a arrêté 43 personnes dans le district de Kasur, dont le patron du four à briques et le chef de la mosquée, rappelle l'agence catholique Misna.

"Nous réclamons seulement justice à travers une enquête équitable", a affirmé Masih, demandant la formation d’une commission judiciaire et un groupe d’investigation qui comprenne également des membres des minorités religieuses pour que des résultats impartiaux soient rendus possibles.

La "League interreligieuse du Pakistan" (LIP) - groupe de religieux et de militants des droits humains - a réclamé "de lourdes peines à l’encontre de ceux qui ont fait un usage malsain de la religion et l’ont utilisée comme prétexte pour assouvir des vendettas personnelles".

Nazir S. Bhatti, président du "Congrès Chrétien du Pakistan" (PCC), a exprimé le 18 novembre ses préoccupations suite aux déclarations d’Ali Mohammad, leader du "Mouvement du Pakistan pour la Justice" (PTI), parti d’Imran Khan.

Ce dernier, présentant un programme télévisé en direct, a commenté l’assassinat du couple en appelant les chrétiens des "kafir", des "infidèles". L’expression a créé l’embarras et la colère des chrétiens pakistanais, qui ont immédiatement réclamé les excuses publiques d’Ali Mohammad et d’Imran Khan. Pour l’heure, ni Imran Kahn, ni Ali Mohammad ne se sont excusés, contraignant de nombreux chrétiens à abandonner leur adhésion au PTI. (apic/misna/bb)

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