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du 23 au 26 novembre 2014 (semaine 48)
 

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26 novembre 2014 - Centrafrique
L'ÉVÊQUE DE BANGUI AU SECOURS DES FEMMES MUSULMANES DE LA SELEKA

Mgr Dieudonné Nzapalainga, a emmené le 24 novembre une délégation catholique auprès des ex-combattants musulmans de la Séléka, regroupés au camp Béal, vivant dans conditions sanitaires lamentables et mourant de faim.

Au cours de cette visite, le chef de l'Eglise catholique de Centrafrique et sa délégation ont remis aux ex-combattants de la nourriture préparée et distribuée sur place. "Dans ce camp Béal, vivent des hommes des femmes et des enfants. Tous sont enfants de Dieu, des êtres humains que le Seigneur a créés à son image et que j'ai l'obligation de rencontrer", a déclaré Mgr Nzapalainga.

" C'est pourquoi, a-t-il poursuivi, j'ai lancé un appel à tous les fidèles en leur disant que le temps d'aller à la rencontre de nos frères est venu".... "On nous a apporté à manger et on a fait venir des médecins pour nous soigner, je suis très contente. Je souhaite que les Centrafricains puissent pratiquer le pardon en vue la réconciliation de notre pays", a déclaré Nina Ringui, prisonnière depuis le 5 décembre 2013.

Les conditions de vie des femmes et enfants qui vivent dans le camp Béal avec des ex-combattants de la Séléka sont déplorables. Le site manque d’eau potable, les conditions d’hygiènes et de santé sont pitoyables.

D’après le constat fait par le RJDH, au Camp Beal, l’environnement est malsain. Les herbes remplissent la concession, la majorité des bâtiments n’ont pas des portes ni des fenêtres. Plusieurs maisons qui sont occupées par les familles des ex-Séléka donnent l’impression d’être des maisons abandonnées. Et pourtant à l’intérieur du camp, il y a plusieurs femmes et enfants.

« Nous ne pouvons pas sortir au delà du camp, de peur d’être lynchés par la population. Si nous sommes identifiées étant compagne d’un ex-Séléka, ou nos enfants à l’hôpital, nous ne sommes pas reçues ou bien traitées comme les autres personnes, cela à cause de l’identité d’ex-Séléka », a-t-elle expliqué.

Pour faire face aux multiples besoins des personnes qui vivent au Camp Béal, un prêtre, le P. Patrick Mbea, y mis sur un pied une école pour la centaine d'enfants vivant sur place. Le projet sera étendu aux autres sites de cantonnement et à d'autres camps de déplacés internes de Bangui.

" Nous sommes en train de recenser ces enfants pour voir, avec le concours de certains partenaires comme l'UNICEF la Minusca (Mission des Nations-Unies en Centrafrique), comment faire pour ouvrir des classes d'instruction de ces enfants", a déclaré Mgr Nzapalainga. (source
: Apic)

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