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du 23 au 26 novembre 2014 (semaine 48)
 

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26 novembre 2014 - Népal
LE TRAFIC DES ENFANTS ET LEUR EXPLOTATION

Le trafic des enfants et leur exploitation forcée n'ont cessé de croître ces dernières années d'une manière inquiétante, pour atteindre en nombre le tiers des victimes recensées dans le monde en 2014.

C'est ce qu' a déclaré l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), dans un rapport publié lundi 24 novembre.

Au Népal, qui a été classé à la 5e place du Rapport mondial sur l'esclavage, publié le 17 novembre dernier, plusieurs ONG et associations chrétiennes ont profité de cette journée commémorative pour lancer des programmes de sensibilisation à l’esclavage et à la traite des enfants.

Parmi ces initiatives, le projet End Child Slavery week mené par les Nations Unies et un ensemble d'ONG, a lancé son programme mondial pour l'éradication de l'esclavage des enfants avec un mini-reportage « Stand With Sanju », qui raconte l'histoire vraie d'une petite fille de 11 ans, envoyée par ses parents vivant dans une région rurale déshéritée du Népal travailler dans une fabrique de tapis à Katmandou.

Avec l'aide de GoodWeave international, qui milite contre l'abolition de l'esclavage des enfants, Sanju, qui travaillait sans relâche de 4 heures du matin à plus de 20 heures dans des ateliers où elle « nouait des fils à s'en faire saigner les doigts », a été retirée de la manufacture avec d'autres enfants, et suit aujourd'hui un programme de scolarisation.

Au Népal, la majeure partie de la main-d'oeuvre de l'industrie du textile est infantile et l'on estime à plus de 10.000 les enfants illégalement employés dans les manufactures de tapis. Le nombre des enfants exploités a augmenté dans tous les secteurs d'activité ; l'agriculture, les petits métiers de service ( cuisine dans les restaurants, vente à l'étalage, etc), les usines, les mines ou les tristement célèbres briqueteries népalaises où ils sont des milliers d'enfants à travailler plus de 16 heures par jour, dans la poussière et la chaleur, portant des charges faisant le double de leur poids.

Selon les associations de défense des droits de l'enfants, c'est toujours l'inaction des pouvoirs publics népalais qui permet également aux réseaux de prostitution infantile de prospérer .

Selon Caritas-Nepal, qui lutte contre ce fléau en très forte progression, plus de 20.000 jeunes Népalaises sont victimes chaque année des trafiquants, et se retrouvent dans les bordels de l'Inde voisine. Ll'organisation catholique, participe régulièrement à des « opérations de sauvetage » à la frontière indo-népalaise; une douzaine de filles par jour sont ainsi arrachées aux réseaux de prostitution, sous les yeux blasés de « la police aux frontières qui souvent participe elle-même au trafic ». (source : Mepasie)

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