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du 27 au 29 novembre 2014 (semaine 48)
 

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29 novembre 2014 - En Turquie
LE PAPE A PLACÉ LA TURQUIE DEVANT SES RESPONSABILITÉS POUR LA PAIX

« La Turquie a une grande responsabilité », a affirmé François au terme de son discours aux autorités du pays, après avoir décrit les ravages des « violences terroristes » en allusion à celles commises actuellement par Daech en Syrie et en Irak.

« Les choix que fait la Turquie et son exemple sont très significatifs et peuvent être d’un secours considérable (..) pour identifier des chemins viables de paix », a-t-il souligné.

Une manière délicate de mettre le doigt sur l’ambiguïté d’Ankara dans ses rapports avec l’organisation terroriste semant la terreur dans son voisinage. Rappelons que le pays n’a pas rejoint la coalition internationale constituée pour l’éliminer.

Devant le président islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan, le pape a salué "l’accueil généreux" de ce pays qui fait face à un afflux massif de réfugiés syriens et irakiens, dont le nombre est estimé aujourd’hui entre 1,6 et 2 millions. Il a aussi assuré que la communauté internationale avait l’obligation morale d’aider Ankara.

Il a déploré les guerres fratricides en cours au Moyen-Orient et souhaité que soit renouvelé "le courage de la paix". "Le dialogue interreligieux et interculturel peut largement contribuer à bannir toute forme de fondamentalisme et de terrorisme, qui humilie gravement la dignité de tous les hommes et instrumentalise la religion".

Dans les conflits en cours à la frontière méridionale de la Turquie, en Syrie et en Irak, a aussi expliqué le pape, "on enregistre la violation des lois humanitaires les plus élémentaires à l’égard des prisonniers et de groupes ethniques entiers". Et le Pape de déplorer que "de graves persécutions ont eu lieu et se poursuivent encore aujourd’hui à l’encontre de groupes minoritaires, en particulier - mais pas seulement - les chrétiens et les yézidis".

Devant le président turc, le chef de l’Eglise catholique a également évoqué la difficile situation des quelque 90'000 chrétiens à l’intérieur du pays, demandant que la liberté religieuse et la liberté d’expression soient "efficacement garanties" pour toutes les confessions. "Il est fondamental, a-t-il insisté, que les citoyens musulmans, juifs et chrétiens - autant dans les lois que dans leur application effective - jouissent des mêmes droits et respectent les mêmes devoirs".

Or à ce jour, la Turquie officiellement laïque ne reconnaît pas de statut juridique particulier à l’Eglise catholique, ce qui limite sa capacité à défendre ses intérêts et ceux de ses fidèles.

En accueillant le Pape avant que le Pape ne prenne la parole, a assuré qu’il partageait sa vision contre le terrorisme. Il a aussi dénoncé "l’islamophobie" croissante dans le monde, mettant en cause les "mauvaises politiques" en Occident ayant provoqué la naissance des groupes fondamentalistes. Le président Erdogan a également dénoncé le "terrorisme d’Etat" du président syrien Bachar el-Assad, son voisin, et déploré, sur son propre sol, "le terrorisme kurde". (source
: VIS-Vatican et AFP)

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