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du 23 au 26 novembre 2014 (semaine 48)
 

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26 novembre 2014 - Turquie
LES RÉFUGIÉS CHRÉTIENS VENANT D'IRAK ET DE SYRIE

En quête d'un coup de pouce vers l'exil et une nouvelle vie, chaque jour, les réfugiés d'Irak se pressent au siège de la petite communauté chaldéenne de Turquie, que le Pape François visite cette semaine.

Des hommes et des femmes, chrétiens pour la plupart, que la guerre et l'insécurité lancinantes ont contraint à quitter Mossoul ou Bagdad pour les rues de la plus grande ville turque. Souvent après de très longs détours.

" Je viens voir le père François pour qu'il m'aide à aller en Australie, je veux que mes filles y fassent leurs études". Le P. François Yakan est le vicaire de la communauté chaldéenne. Depuis qu'il a fondé son association d'aide culturelle et sociale (Ka-Der en turc) en 2005, il se penche lui-même sur la situation de chacun des réfugiés : demandes d'enregistrement auprès du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), factures impayées à régler, logement des nouveaux arrivants ou simplement aide alimentaire d'urgence, rien ne lui échappe.

" Leurs demandes d'exil peuvent prendre des années parce que les pays d'accueil manquent et parce qu'il y a trop de demandes ici en Turquie", rouspète-t-il. "En général, leurs familles déjà à l'étranger les aident mais ils n'ont pas le droit de travailler et encore moins de couverture sociale. Alors c'est très dur".

Il faut compter sur la générosité de la communauté chrétienne d'Istanbul et sur les dons d'autres œuvres ou institutions. C'est le cas notamment de Caritas Luxembourg ou encore d'Echo, l'office d'aide humanitaire de l'Union européenne (UE) pour un projet qui permet à Ka-Der de nourrir plus de 800.000 Syriens chaque année, sur le territoire syrien-même.

Une réussite éclatante si on la rapporte à la taille de la communauté chaldéenne de Turquie, que François Yakan se plaît à présenter comme la "première Église catholique" de l'histoire, qui ne compte que... 816 membres dans tout le pays.

"Quand je regarde ce qu'on a fait, je me dis heureusement qu'on a osé (...) créer une association pour sauver tous ces gens", se réjouit l'évêque, "notre rôle est de protéger la foi de tous les Chrétiens d'Orient, qui sont précisément persécutés à cause d'elle".

Le P. François attend donc un sérieux coup de main de la visite du pape. "Son arrivée en Turquie est bon signe pour la paix au Proche-Orient", juge-t-il. "Et pour les Chrétiens du Proche-Orient, notamment ceux qui sont sur les routes de l'exil et les milliers de réfugiés que nous avons en Turquie, c'est aussi un signe d'espoir". (source
: AFP)

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