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du 27 au 31 décembre 2014
et du 1 au 3 janvier 2015 (semaine 01)

 

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3 janvier 2015 - Italie
APRÈS BIEN D'AUTRES, LES 1300 MIGRANTS DE NOËL

Près de 1.300 migrants ont été secourus en mer au large de l'Italie entre Noël et le Jour de l'An. Selon les médias de la Péninsule, la marine italienne est venue en aide successivement à 900 puis à 400 passagers.

Les drames se succèdent au large de l'Italie où un cargo à la dérive transportant 450 migrants a de nouveau contraint la marine militaire à intervenir, deux jours après une opération qui en avait sauvé près de 800.

Les autorités militaires italiennes ont indiqué le vendredi 2 janvier avoir pris le contrôle de ce cargo, l'Ezadeen, un bâtiment de 73 mètres de long immatriculé en Sierra Leone, après l'avoir repéré à la dérive jeudi soir au large de la Calabre.

Quelque 450 migrants clandestins se trouvaient à son bord, des hommes, des femmes, mais aussi des enfants. Le navire, un cargo destiné au transport d'animaux, avait été repéré jeudi soir, apparemment en difficultés, à quelque 80 milles (environ150 kilomètres) au large de Crotone.

Les autorités maritimes ont aussitôt communiqué avec le navire, qui n'a pas répondu, avant qu'une femme, l'une de ces migrants, ne réussisse à expliquer la situation par radio : «Nous sommes seuls, il n'y a personne, aidez-nous», a alors lancé cette femme, selon le capitaine Marini.

Le cargo, abandonné par son équipage et en panne de carburant, dérivait vers les côtes italiennes, où il risquait de s'y fracasser. Six hommes des garde-côtes italiens ont été déposés sur le cargo par un hélicoptère de l'aéronautique militaire et sont parvenus à prendre le contrôle du navire.

Le navire se trouvait vendredi matin à environ 37 kilomètres au large de Crotone. Mais en raison du mauvais temps, il gagna Corigliano Calabro, beaucoup plus au nord, mais mieux protégé., selon les garde-côtes italiens.

Selon cette source, l'Ezadeen était parti de Turquie, mais selon un site spécialisé sur le suivi du trafic maritime, il avait quitté le port chypriote de Famagouste après avoir quitté Tartous en Syrie.

L'Italie est confrontée depuis plusieurs années à un afflux croissant de clandestins qui tentent de gagner l'Europe par la Méditerranée au péril de leur vie, au rythme d'environ 400 arrivées par jour. Plus de la moitié sont des Syriens ou des Érythréens.

La grande majorité arrive à bord de canots pneumatiques ou de vieux bateaux de pêche partant de Libye, où le chaos qui a suivi la chute du pouvoir de Mouammar Kadhafi laisse le champ libre aux passeurs.

Mais une tendance récente est le recours à des bâtiments beaucoup plus gros, comme les deux navires concernés cette semaine, qui permettent d'entasser des centaines de candidats à l'immigration illégale. Ils semblent également provenir en majorité de la Turquie.

Le 20 décembre, les garde-côtes italiens secouraient déjà au large de la Sicile, selon l'agence de presse italienne Ansa, quelque 800 migrants, principalement syriens, à bord d'un cargo de 70 mètres abandonné par son équipage.

«Cet épisode est seulement le dernier en date d'un phénomène inquiétant ces dernières semaines avec, déjà, une dizaine de navires de commerce chargés de migrants», avaient relevé les garde-côtes italiens.

Pourquoi ne pas demander la coopération d’Ankara dans le contrôle des départs ? C’est une autre étape que pourrait faire l’Europe. Elle pourrait y mener aussi des campagnes de prévention, expliquant que le Vieux continent n’est pas l’Eldorado espéré.

En période de crise économique et sociale, il est difficile de faire accepter aux populations européennes d’accueillir ces migrants. Mais est-il normal de s’arrêter à ces critères matérialistes lorsque la vie est menacée. Posons-nous la question de savoir ce que nous ferions si nous étions à la place de ces migrants, fuyant la guerre, la misère, les injustices et les exactions. Nous ne pouvons rester insensibles.

Lors de sa visite au Parlement européen de Strasbourg et au Conseil de l’Europe, le pape François a interpellé les décideurs politiques, les enjoignant de ne pas se replier sur eux-mêmes, de ne pas faire de l’Europe une forteresse et de ne pas transformer la Méditerranée en cimetière.

Espérons que ces paroles auront été entendues et des réactions fortes y donneront suite, à la lumière de ce qui se vit maintenant. Sans cela, c’est une bombe à retardement qui nous explosera tôt au tard à la face et qui, outre le drame humain qui en résultera, pèsera sur nos consciences et notre âme. (source :
News.va. et AFP)

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