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du 27 au 31 décembre 2014
et du 1 au 3 janvier 2015 (semaine 01)

 

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3 janvier 2015 - Ukraine
L'ÉGLISE GRÉCO-CATHOLIQUE EN CRIMÉE

Le primat de l’Eglise gréco-catholique est inquiet. La liberté religieuse est déjà absente en Crimée et dans les territoires occupés ; il craint que soit bientôt nié le droit de l’Eglise gréco-catholique ukrainienne à mener légalement toute activité.

Le 1er janvier s’appliquera en Crimée la loi russe sur les cultes obligeant les religions étrangères à s’enregistrer auprès des autorités. Les catholiques ukrainiens de rite byzantin vivant dans ce territoire annexé par la Russie en mars dernier risquent de retourner à la clandestinité, alors que l’Eglise ukrainienne de rite oriental rattachée à Rome vient tout juste de célébrer le 25° anniversaire de son rétablissement en présence d’un envoyé du Pape François, le cardinal Christophe Schonborn, archevêque de Vienne.

Restaurée en 1989 au terme de dures persécutions et aujourd’hui forte de plus de cinq millions de fidèles, cette Eglise avait été fondue dans l’Eglise orthodoxe, autrement dit dans le patriarcat orthodoxe de Moscou, par Staline en 1946. A l’époque, sa liquidation s'inscrivait dans la politique soviétique de briser l'esprit national ukrainien.

Son rétablissement en 1989 a renforcé le mouvement d’indépendance de l’Ukraine. Dans le contexte géopolitique actuel, les tensions ont ressurgi et les gréco-catholiques redoutent un retour en arrière en matière de liberté religieuse.

D’autant que le Patriarcat de Moscou accuse les gréco-catholiques d’attirer le conflit en cours en Ukraine et de soutenir les orthodoxes schismatiques. D’où les craintes suscitées par l’application en Crimée de la loi russe sur la liberté de conscience et les associations religieuses.

Adoptée en 1990, cette loi établit que seuls l’Eglise orthodoxe du patriarcat de Moscou, l’islam et le judaïsme sont considérés comme des religions traditionnelles. Toutes les autres, y compris l’Eglise catholique, sont contraintes de s’enregistrer, sous peine de n’avoir aucune existence juridique. (source
: kathpress)

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