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10 janvier 2015 -France
LE PRÉSIDENT HOLLANDE REÇOIT LES MINISTRES DES CULTES

Les responsables religieux français ont été reçus par le président de la République François Hollande, le mercredi 7 janvier à l’Élysée, pour la traditionnelle cérémonie des vœux.

Entouré par ses homologues, réunis en bas du perron, chaque responsable a pris la parole à l'issue de cette visite.

Le visage grave, le pasteur François Clavairoly, président de la Fédération protestante de France (FPF) a lu une déclaration commune exprimant la « révolte » des représentants religieux français face à « cet acte odieux (…) qui ne peut avoir aucune justification, dans aucune religion, quelle qu’elle soit ».

« Nous voulons exprimer notre plus vive émotion et surtout notre affection et notre solidarité envers les victimes, leurs familles, leurs proches et leurs amis », a-t-il ajouté, à l’égard de la rédaction de ce journal qui n’a jamais été tendre envers les responsables religieux.

« Ce n’était pas vraiment des vœux mais l’occasion d’exprimer notre solidarité avec la presse et les forces de police », a affirmé Joël Mergui, le président du consistoire central israélite de France. De fait, la totalité de leur entretien, qui a duré environ une heure, a porté sur l’attentat perpétré à la rédaction de Charlie Hebdo.

Le président de la Conférence des évêques de France, Mgr Georges Pontier, a souligné l’attente de François Hollande vis-à-vis des religions : « Nous lui avons expliqué que nous étions conscients de nos responsabilités ». Il a déploré « le drame de l’ignorance » mutuelle. « Il y a tout un travail de formation à faire, de connaissance réciproque », a ajouté Mgr Pontier.

« Le président nous a dit qu’il fallait continuer à espérer. Il nous a enjoint à ne pas baisser les bras », a également souligné le grand rabbin de France, Haïm Korsia. Le responsable juif a cité l’épisode de l’Exode dans lequel Moïse est soutenu par son frère et son beau-frère, « qui lui soutiennent les bras » : « De même, il faut que dans notre société, quand l’un est faible, quand l’un est attaqué, un autre vienne et lui porte les bras. C’est un enjeu majeur. »

Les responsables religieux se sont retrouvés le jeudi 8 janvier pour élaborer « une déclaration commune plus élaborée » et « faire des propositions ». (source : AFP)

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