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du 14 au 17 janvier 2015 (semaine 03)
 

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17 janvier 2015 - Égypte
L'ÉGYPTE DOIT CESSER DE POURSUIVRE L'ATHÉISME

L'organisation internationale "Human Rights Watch" (HWR) a appelé l'Egypte à cesser de persécuter les gens pour athéisme, suite à la condamnation le 13 janvier d'un étudiant à trois ans de prison pour avoir «insulté Dieu et son prophète»

Il avait annoncé son athéisme sur son compte Facebook. Karim El-Banna, un étudiant âgé de 21 ans, a été condamné par un tribunal de la province de Beheira, dans le nord de l’Egypte, pour avoir «dénigré une religion monothéiste, l’islam".

Ce type de condamnation est fréquent en Egypte, et les fonctionnaires peuvent perdre leur emploi sous la simple accusation de propager des croyances athées. En effet la Constitution protège en théorie aussi bien l’islam, que le christianisme et le judaïsme

La législation égyptienne est très sévère : elle punit toute insulte ou tout manque de respect à l’égard des trois religions monothéistes que la Constitution du pays reconnaît. En théorie, elle protège aussi bien l’islam, que le christianisme et le judaïsme.

Selon Ishaq Ibrahim, chercheur auprès de l'Initiative égyptienne pour les droits personnels (EIPR), Karim El-Banna a été arrêté quand il est allé déposer plainte contre ses voisins qui le harcelaient parce que son nom était apparu sur la liste des athées connus publiée par un quotidien local.

D'après les statistiques de l'EIPR portant sur la période de 2011 à 2013 et citées par HRW, sur 42 accusés, les tribunaux égyptiens en ont condamné 27 sous l'accusation de mépris envers la religion. Les juges ont acquitté trois inculpés et rejeté les accusations portées contre 11 autres pour défaut de qualité pour agir.

HRW rappelle que l'Egypte est partie à des traités relatifs aux droits humains, notamment le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et à la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples. Ces traités exigent que le gouvernement respecte et protège la liberté de religion et de conviction et la liberté d'expression, sans aucune discrimination, souligne HRW, qui mentionne différents cas de poursuites pour blasphème. (source : Apic)

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