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du 14 au 17 janvier 2015 (semaine 03)
 

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17 janvier 2015 - Centrafrique
DES SIGNAUX D'ESPOIR MAIS ENCORE TROP DE VIOLENCE

Pour
la Conférence épiscopale : « des signaux d’espoir existent : les communautés musulmanes et chrétiennes qu’on a voulu opposer commencent à se parler. Elles se rencontrent de plus en plus, recherchant ardemment ensemble la paix ».

C'est ce qu'affirment les évêques de République centrafricaine dans leur message intitulé « Choisis donc la vie » publié le 10 janvier au terme de leur Assemblée plénière.

Ils remarquent que, par rapport à leur dernière rencontre, tenue en juin 2013, en pleine guerre civile entre les anciens rebelles de la coalition Seleka et les milices antibalakas, la situation sécuritaire s’est améliorée grâce au déploiement des forces de l’ordre locales et de la mission de l’ONU en Centrafrique (MINUSCA).

Le message se félicite en outre du rétablissement de l’administration publique dans certaines localités et du « réveil spirituel » de certains croyants auxquels la violence – souvent marquée par un caractère « religieux » - n’a pas enlevé la foi mais a contribué à la renforcer, une foi qui se décline en gestes concrets de solidarité et d’accueil vis-à-vis des nombreux évacués provoqués par environ trois ans de guerre civile.

Les évêques se plaignent cependant de l’existence de nombreuses difficultés qui doivent être affrontées. En premier lieu la violence qui, malgré l’amélioration des conditions générales de sécurité, frappe encore différentes localités du pays, dont la capitale elle-même, Bangui.

Le message dénonce le fait que cette violence est souvent provoquée par « des groupes armés non conventionnels (qui) persistent à recruter des jeunes qu’ils droguent et utilisent contre la paix, l’unité et le bien commun. Ces milices occupent de pans entiers du territoire national qu’elles soumettent à la terreur et aux pillages ».

Haine et violence ne sont pas l’apanage des seuls groupes organisés. Les évêques dénoncent en effet le fait que « des personnes accusées de sorcellerie sont enterrées vivantes sur la base de simples dénonciations par l’abominable pratique de la justice populaire.

" Des problèmes conjugaux se règlent parfois à coups de grenade ou de couteau. Les crimes passionnels et les règlements de compte se banalisent. La grande circulation d’armes à feu contribue à entretenir cette nouvelle culture de violence et de la mort ".

Pour faire face à ces problèmes, les évêques lancent un appel à la paix et à la réconciliation, sollicitant l’engagement concret de tous : jeunes et parents, membres des groupes armés – auxquels ils demandent de déposer les armes et de s’intégrer à la société – hommes politiques et communauté internationale. (source
: Fides)

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