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17 janvier 2015 - Pakistan
UN HANDICAPÉ MENTAL ASSASSINÉ POUR BLASPHÈME

Un musulman pakistanais de 52 ans, accusé de blasphème en 2011 et remis en liberté il y a quelques jours à cause de son handicap physique et mental, a été assassiné par des hommes masqués, près de Rawalpindi, au nord du Pakistan.

Son cadavre criblé de balles a été retrouvé dans une zone inhabitée de la ville, rapporte le 13 janvier 2015 l'agence d'information vaticane Fides. Lorsque les membres de sa famille ont porté le corps dans le village où Abid Mehmood habitait pour l’y enterrer, une foule de musulmans radicaux vociférant contre le prétendu blasphémateur a empêché l’inhumation au cimetière local. L’homme a dû être enterré dans la cour de sa maison.

La loi sur le blasphème devient toujours davantage une arme pour les islamistes, explique l’ONG pakistanaise LEAD.

Depuis l’épisode des deux jeunes époux chrétiens accusés de blasphème et brûlés vifs, en octobre dernier à l'est du Pakistan, le climat de peur est devenu plus fort, en particulier chez les minorités religieuses, affirme l'organisation.

Les personnes qui réussissent à prouver leur innocence et qui sont relâchées sont elles aussi en danger. Un cas exemplaire est celui de Younas Masih, un chrétien condamné à mort puis relâché après avoir été acquitté par la Haute Cour de Lahore, à l'est du Pakistan. Toujours menacé de mort par les extrémistes malgré son acquittement, il est contraint de vivre dans la clandestinité. (source : Apic et Fides)

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