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du 22 au 24 janvier 2015 (semaine 04)
 


24 janvier 2015 - Centrafrique

LA "CARITAS" VICTIME DE LA COLÈRE DES ANTI- BALAKAS

Le 20 janvier une employée de l’ONU a été enlevée, par des hommes armés assimilés à des anti-Balakas. Vingt-quatre heures plus tôt, c'était une travailleuse humanitaire française et un frère catholique de la Caritas qui avaient été enlevés.

L’abbé Elysée Guedjande, secrétaire de Caritas-Centrafrique, a précisé : " Hier matin [lundi], aux environs de 9 heures, le frère Elkana, directeur diocésain de la santé, avait à bord de son véhicule le frère Gustave Reosse ainsi que Claudia Criste, qui elle, était venue assurer le suivi des activités de la coordination diocésaine de santé au niveau de deux villages : Goundja et d’Imohoro.

" Malheureusement, en route, ils ont été arrêtés par les anti-Balakas. Ils étaient en civil avec des armes et ils les ont arrêtés. Ils ont fait descendre le chauffeur, le frère Elkana. Pensant que c’était un simple chauffeur, ils l’ont laissé et ont kidnappé les deux autres personnes, c’est-à-dire l’autre frère et Claudia Criste, française de 67 ans qui collabore depuis quelques années déjà avec la Caritas.

" Ils ont pris le véhicule avec tous les médicaments et tout le matériel médical. Ils sont partis dans leur fief situé dans le quatrième arrondissement. Dès qu’on a eu la nouvelle, j’ai alerté l’archevêque, également président de la Caritas Centrafrique, qui est venu sur les lieux, dans le fief des anti-Balakas, pour les rencontrer..

" Ce fait révèle que l’insécurité est encore grandissante dans le pays parce qu’avant cet enlèvement, il y en a eu d’autres. Les vols de véhicules des humanitaires continuent. Certains braquages continuent aussi dans le quartier."

Les responsables chrétiens de Centrafrique ont maintes fois dénoncé les agissements des anti-Balakas et affirmé à plusieurs reprises que la majorité des chrétiens n’ont rien à voir avec ces groupes d’auto-défense, qui se prétendent chrétiens. " La violence n’a jamais fourni de solution à un problème. L’Eglise condamne toutes les formes de violence et ne peut en aucun cas être associée à de tels actes."

« Nous, les évêques de la République centrafricaine, condamnons toute tentative de récupération politique visant à lever les Centrafricains les uns contre les autres sous couvert de l’adhésion religieuse. Les chrétiens doivent affirmer leur foi en montrant l’amour et ne pas céder à la tentation d’un affrontement religieux. » (source
: Fides)

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