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du 14 au 18 février 2015 (semaine 08)
 


- 18 février
2015- Canada
PRENDRE CONSCIENCE DE L'AMPLEUR DE CE PHÉNOMÈNE

« Notre première responsabilité, c’est de s’informer! », lance Mgr Durocher quand on lui demande ce qu’il faut faire dans la lutte contre la traite des êtres humains. " Notre prise de conscience de son ampleur est récente."

Le 8 février dernier, l’Église catholique célébrait la première Journée internationale de prière et de réflexion contre la traite des êtres humains. Un phénomène méconnu au Canada, qui pourtant, est aussi fortement touché par le phénomène.

90 % des cas de traite d’êtres humains au Canada ont trait à l’exploitation sexuelle de citoyens canadiens, la plupart étant des jeunes femmes âgées de 14 à 25 ans.

Dans son message de quatre pages publié à l’occasion de cette première Journée internationale, Mgr Paul-André Durocher, archevêque de Gatineau, et président de la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC), rappelle: « Tout cela se passe dans notre cour. » Une raison pour les chrétiens, et en particulier les catholiques canadiens, « de porter davantage intérêt à ce phénomène. »

De nombreuses communautés religieuses féminines sont au cœur de la lutte contre ce phénomène et « jouent un rôle prophétique, elles qui se sont penchées les premières sur la situation », indique-t-il. Pour lui, en plus de s’informer pour mieux comprendre l’ampleur du phénomène, les catholiques peuvent aussi s’impliquer de diverses manières, dont « soutenir les personnes qui sont engagées dans cette lutte à tous les niveaux et inviter les politiciens à se pencher sur ces situations ».

En ce sens, il considère qu’il pourrait déjà y avoir la création de deux projets qui « semblent évidents: nommer un ombudsman qui s’assure que les droits des personnes soient respectés, surtout qu’il s’agit d’immigrants et de réfugiés qui ne sont pas toujours en règle [au niveau de l’immigration]; la mise sur pied de maisons-refuges où ces personnes pourraient être logées en attendant que leur situation soit clarifiée ».

L’archevêque de Gatineau pointe aussi vers les habitudes de consommation. « À l’une des conférences, on parlait de commencer à se questionner sur la provenance des produits qu’on achète, parce que ces objets peuvent être fabriqués par des gens qui sont tenus en esclavage », fait-il remarquer.

Pour l’instant, les membres de la CECC sont comme Mgr Durocher: ils en sont à l’étape de la conscientisation. « La Commission "Justice et paix" commence à étudier la question; elle va inviter des gens qui vont l’informer », indique-t-il. Il est encore trop tôt pour dire si des actions concrètes seront entreprises par la Conférence, ajoute-t-il.

Rappelons que la journée contre la traite des êtres humains est sous le patronage de sainte Joséphine Bakhita, fêtée par l’Église universelle le 8 février, soudanaise et elle-même une ancienne esclave soudanaise devenue religieuse (1869-1947) (source : RVM)

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