Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 14 au 18 février 2015 (semaine 08)
 


- 18 février
2015-
TROIS CONCEPTS-CLÉ À METTRE EN OEUVRE

Lors de la messe qu'il a célébrée le 15 février dans la basilique Saint-Pierre avec les nouveaux cardinaux, le Pape a développé sa « logique » avec les trois « concepts-clé que propose la Parole de Dieu dans la liturgie de ce dimanche.

Pour le Pape, la logique de Dieu et la route de l’Église, c'est « non seulement accueillir et intégrer, avec un courage évangélique, ceux qui frappent à notre porte, mais aller chercher, sans préjugés et sans peur, ceux qui sont loin en leur manifestant gratuitement ce que nous avons reçu gratuitement. (…) La totale disponibilité pour servir les autres est notre signe distinctif, notre unique titre d’honneur ! » a insisté le Pape François.

Dans son homélie, s’appuyant sur la guérison du lépreux, le Pape a d’abord insisté sur la notion de compassion de Jésus face à l’exclusion et sa volonté d’intégration ».: « il ne se ménage pas, au contraire il se laisse impliquer dans la douleur et dans le besoin des gens... simplement, parce qu’il sait et veut "pâtir avec" ».

Cette compassion porte Jésus « à agir concrètement, à réintégrer celui qui est exclu ». Le lépreux, exclu de la communauté est touché, au sens propre, et guéri par le Christ. Ainsi, « Jésus révolutionne et secoue avec force cette mentalité enfermée dans la peur, a souligné le Pape.

Le Christ s’affranchit de tout cela, il guérit le lépreux « sans "s’autolimiter" dans les préjugés, sans s’adapter à la mentalité dominante des gens ; sans se préoccuper du tout de la contagion ».

Comme un signal lancé aux nouveaux cardinaux, le Pape a insisté sur le fait que Jésus n’a pas peur du scandale que pourrait provoquer la guérison d’un lépreux, considéré comme un « mort vivant » dans la société, rejeté de tous : « pour Jésus, ce qui compte, avant tout, c’est de rejoindre et de sauver ceux qui sont loin, soigner les blessures des malades, réintégrer tous les hommes dans la famille de Dieu ». Comme Saint Pierre et Saint Paul en leur temps, il ne faut donc pas avoir peur de scandaliser.

L'Eglise doit se retrousser les manches et sortir vers les périphéries. « Il y a deux logiques de pensée et de foi : la peur de perdre ceux qui sont sauvés et le désir de sauver ceux qui sont perdus. Aujourd’hui aussi il arrive, parfois, de nous trouver au croisement de ces deux logiques : celle des docteurs de la loi, c’est-à-dire marginaliser le danger en éloignant la personne contaminée, et la logique de Dieu qui, avec sa miséricorde, serre dans ses bras et accueille en réintégrant et en transfigurant le mal en bien, la condamnation en salut et l’exclusion en annonce ».

Le Pape a continué de développer cette recherche de réintégration : « la route de l’Église, depuis le Concile de Jérusalem, est toujours celle de Jésus : celle de la miséricorde et de l’intégration. Cela ne veut pas dire sous-évaluer les dangers ou faire entrer les loups dans le troupeau, mais accueillir le fils prodigue repenti ; guérir avec détermination et courage les blessures du péché ; se retrousser les manches et ne pas rester regarder passivement la souffrance du monde.

La route de l’Église est celle de ne condamner personne éternellement ; de répandre la miséricorde de Dieu sur toutes les personnes qui la demandent d’un cœur sincère ; la route de l’Église c’est justement de sortir de son enceinte pour aller chercher ceux qui sont loin dans les "périphéries" de l’existence ; celle d’adopter intégralement la logique de Dieu ; de suivre le Maître qui dit : "Ce ne sont pas les gens en bonne santé qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler les justes mais les pécheurs, pour qu’ils se convertissent" (Lc 5, 31-32) ».

Ainsi, pour le Pape François, « la charité ne peut être neutre, ascétique, indifférente, tiède ou impartiale ! La charité contamine, passionne, risque et implique ! Parce que la charité véritable est toujours imméritée, inconditionnelle et gratuite ! (cf. 1 Co 13). La charité est créative pour trouver le langage juste afin de communiquer avec tous ceux qui sont considérés comme inguérissables et donc intouchables.

Le contact est le vrai langage communicatif, le même langage affectif qui a transmis la guérison au lépreux. Que de guérisons nous pouvons accomplir et transmettre en apprenant ce langage du contact ! C’était un lépreux et il est devenu annonciateur de l’amour de Dieu » a-t-il conclu. (source
: News.va)

Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil