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du 14 au 18 février 2015 (semaine 08)
 


- 18 février
2015-
VISITE "AD LIMINA" DES ÉVÊQUES D'UKRAINE

Peu après l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu en Ukraine, les évêques du pays ont entamé le 16 février leur visite ad limina. Ainsi les évêques gréco-catholiques et latins s’entretiendront avec les responsables de la Curie et le Pape.

Environ 10% des 48 millions d’Ukrainiens sont catholiques. Ils sont présents surtout dans l’ouest du pays. 85% d’entre eux se rattachent à l’Eglise gréco-catholique placée sous l’autorité de l’archevêque majeur de Kiev, Mgr Sviatoslav Shevchuk. Les 15% restants sont des catholiques latins, essentiellement de souche polonaise, sous l’autorité de l’archevêque de Lviv, Environ 500 000 catholiques latins répartis dans 7 diocèses.

Le conflit ukrainien avec ses forts sentiments nationalistes a entrainé l’exaspération des tensions entre les diverses Eglises et obédiences. La renaissance, il y a 25 ans, de l’Eglise gréco-catholique supprimée par Staline en 1948, a suscité des réactions de défiance de l’orthodoxie, elle-même divisée en deux obédiences principales, l'une dans l'Église orthodoxe, une autre dissidente, non reconnue par aucune des Églises orthodoxxes canoniques.

Alors que les vingt évêques catholiques ukrainiens (11 évêques grecs-catholiques et 9 évêques latins) entament mardi 17 février, pour deux jours, leur visite ad limina à Rome, la position du Saint-Siège, tributaire de logiques à la fois diplomatiques et œcuméniques, s’avère extrêmement délicate.

D’un côté, le Vatican entend ménager sa relation oecuménique avec l’Église orthodoxe russe et ses 160 millions de fidèles, soit les deux tiers de l’orthodoxie mondiale. De l’autre, les appels répétés du Pape en faveur de la paix et sa volonté de rester neutre dans le conflit donnent aux Ukrainiens – en particulier à la minorité grecque-catholique de rite oriental, unie à Rome – le sentiment d’être une fois de plus sacrifiés sur l’autel des relations œcuméniques avec Moscou, comme aux temps de l’Union soviétique.

L ’Église orthodoxe d’Ukraine liée au Patriarcat de Moscou (EUO-PM) est la plus importante du pays. Forte de 12.000 paroisses, elle jouit au plan juridique et canonique d’une large autonomie lui permettant d’élire ses propres évêques.

Un autre tiers des Ukrainiens relève de l’Église orthodoxe dirigée par le métropolite de Kiev Filaret (EUO-PK). Fondée contre l’avis de Moscou et du Patriarcat oecuménique. Mais si elle n’est pas reconnue par les autres Églises orthodoxes, mais elle a aujourd’hui le vent en poupe dans une partie de la population. (source
: .News.va et Orthodoxie)

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