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du 19 au 21 février 2015 (semaine 08)
 


-21 février
- France
VERS LA SUPPRESSION DE JOURS FÉRIÉS CATHOLIQUES

Nombreux sont les jours fériés qui, en France, ont pour origine ou raison d'être des journées de fêtes religieuses catholiques, en plus des jours liturgiques comme le lundi de Pâques ou le lundi de la Pentecôte.

Sur la question de leur suppression, le laïcisme français s'oriente actuellement vers les départements d'Outre-mer, dont le calendrier connaît quelles différences avec celui des départements de la métropole.

Dans ce domaine, les évêques semblent divisés. Mgr Aubry, évêque de La Réunion, n’a rien à redire sur ce projet du gouvernement.

En Guyane, Mgr Emmanuel Lafont, évêque de Cayenne, se dit favorable au partage des jours fériés chrétiens avec d’autres religions.« Le dialogue interreligieux est plus que nécessaire. Que l’on fasse de la place à nos frères et sœurs, cela va dans le sens de l’Evangile. »

Sur cette question, il fustige le « dogmatisme » de ces collègues en France métropolitaine. « J’ai la chance de vivre dans un milieu différent, où ce dogmatisme français nous apparait ahurissant. On se bat pour rien, alors qu’il est possible de vivre ensemble, dans l’acceptation de chacun avec ses différences. »

Il rappelle qu’il existe déjà des jours fériés non religieux propres aux DOM, comme le 10 juin en Guyane, où l’on commémore l’abolition de l’esclavage.

A Blois, en métropole donc, Mgr Jean-Pierre Batut ne s’opposerait pas à des modifications du calendrier des jours fériés en France métropolitaine : « Je pense qu’il ne faut pas remplacer une fête chrétienne par un jour férié d’une autre religion, mais en ce qui concerne le lundi de Pâques et de Pentecôte, on peut considérer qu’ils sont disponibles pour être donnés à d’autres religions ». « Le calendrier des jours fériés n’est pas une institution divine ! »

Face à eux, seul, pour le moment, le porte-parole des évêques de France, Mgr Olivier Ribadeau-Dumas, dénonce une « attaque forte contre la religion catholique, nous ne pouvons l’accepter ».

« Nous n’avons pas intérêt à ouvrir cette ligne de front qui pourrait être une boîte de Pandore. Il est illusoire en effet de penser que cela resterait demain cantonné à l’outre-mer ».

Évoquant une France « marquée par le christianisme » et une « histoire qui se vit paisiblement », Mgr Ribadeau-Dumas a fait valoir que « Noël et Pâques ne sont pas fêtés que par des chrétiens : veut-on supprimer un socle commun à la société française ? »

« On cherche par des biais divers à réduire la place des religieux, sans concertation », a déploré le porte-parole de l’épiscopat français, qui y voit « une preuve de plus que nous n’arrivons pas en France à parler avec sérénité de la laïcité ».

Le projet de loi Macron étend la possibilité du travail le dimanche, d’une part, et d’autre part, il permet la suppression de jours fériés catholiques et uniquement. Pas de suppression d’un armistice ou du 1er mai. Le fait que ce soit seulement dans les DOM est peut-être un ballon d’essai., selon toute une part de l'opinion catholique. (source
: FR-expert)

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