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du 22 au 25 février 2015 (semaine 09)
 


- 25 février
2015 - Liban
SEULS LES MARONITES POURRAIENT DÉBLOQUER LA SITUATION

Seuls les maronites peuvent débloquer la présidentielle, conclut la diplomatie qui a déduit que les embûches iraniennes et saoudiennes qui jalonnent la présidentielle ne peuvent être éliminées que par le biais d’une entente inter-maronite.

Elle est parvenue à une équation claire: faire assumer aux chrétiens la responsabilité du premier pas à franchir sur la voie qui mènera un président à Baabda. Ainsi, le diplomate français Jean-François Girault a conseillé aux chrétiens, et surtout au patriarche Raï, d’œuvrer pour la relance du dialogue entre les leaders chrétiens.

Une tâche à laquelle le patriarche maronite devait s’atteler, dès son retour du consistoire de Rome, en invitant les quatre pôles maronites à accorder leurs violons pour désigner un présidentiable hors du tandem des candidats déclarés. Les chances d’accession de Michel Aoun à la présidence n’étant pas meilleures que celles de Samir Geagea. Trouver une troisième personnalité constitue désormais une urgence si on souhaite couper l’herbe sous les pieds de ceux qui se jouent de cette échéance.

Ryad et Téhéran se retrouvent pour dire qu’elles n’ont pas de candidat favori, qu’elles n’opposent un veto sur personne, qu’elles encouragent les Libanais à élire un chef d’Etat au plus vite, et que cette échéance est du ressort des Libanais eux-mêmes.

Au cours de ses pourparlers, Jean-François Girault n’a pas manqué de souligner que l’élection d’un président constitue un important facteur de stabilité. Il a également apporté le soutien de son pays à tous les dialogues internes en cours (Moustaqbal-Hezbollah ou FL-CPL).

Si la diplomatie française n’a pas réussi à trouver un règlement à la crise présidentielle, c’est aussi parce que les Américains ne sont pas coopératifs et ne semblent pas être pressés sur ce plan. D’un côté, l’Administration américaine ne veut pas contrarier Téhéran à cette étape délicate des négociations sur le nucléaire, et parallèlement, ne souhaite pas exercer de pressions sur Riyad pour la même raison.

Washington donne la priorité à «l’assimilation» par les autorités saoudiennes de tout éventuel accord nucléaire susceptible d’être signé avec l’Iran dans les prochains mois. C’est pourquoi les Américains pratiquent une «neutralité négative» sur la question de la présidentielle libanaise. (source :
L'Orient-leJour)

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