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FlashPress - Infocatho
du 22 au 25 février 2015 (semaine 09)
 


- 25 février
2015 -Syrie
ATTAQUES DES MILICES DJIAHADISTES A JÉZIRAH

Le 23 février, dans différents villages situés sur la rivière Khabur, dans le nord-est du pays, 90 chrétiens assyriens ont été pris en otage par les djihadistes alors que leurs églises ont été incendiées ou endommagées.

C’est ce que confirme Mgr Jacques Behnan Hindo, archevêque syro-catholique d’Hassaké-Nisibi. « Arrivés dans 40 camionnettes, les terroristes ont attaqué d’abord le village de Tel Tamar puis ont pris Tel Shamiran et tous les autres villages plus petits, jusqu’à Tel Hermuz, où ils ont tout brûlé.

Tant à Tel Hormuz qu’à Tel Shamiran, ils ont pris des dizaines d’otages, peut-être dans l’intention de les utiliser pour demander des rançons ou en vue d’un échange de prisonniers. Le 24 ausoir, à 21.30, les milices kurdes nous ont dit être parvenues à reprendre Tel Hormuz, avec l’aide des bataillons formés par les chrétiens syriens, mais nous ne disposons pas encore d’une confirmation de ce fait ».

« Les bombardiers américains ont survolé plusieurs fois la zone mais ne sont pas intervenus. Nous avons cent familles assyriennes qui ont trouvé refuge à Hassaké mais elles n’ont reçu aucune aide de la part du Croissant Rouge et des organismes gouvernementaux syriens d’assistance peut-être parce qu’elles sont chrétiennes. L’organisme chargé des réfugiés de l’ONU est lui aussi aux abonnés absents ».

Le long des rives de la rivière Khabur, affluent de l’Euphrate, se trouvent plus de 30 villages chrétiens fondés dans les années 1930 où ont trouvé refuge les chrétiens assyriens et chaldéens ayant fui l’Irak suite aux massacres perpétrés alors par l’armée locale. Il s’agissait de villages florissants, comptant chacun des milliers d’habitants, avec des églises et des communautés très actives qui géraient également des écoles et des initiatives sociales.

Mais, depuis le début de la guerre, presque tous se sont vidés de leurs habitants, et certains ressemblant désormais à des villes fantômes. Tel Hormuz qui comptait plus de 4.000 habitants avant le conflit, et dont lapopulation s’est réduite à moins de 300 âmes. (source
: Fides)

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