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du 25 au 28 février 2015 (semaine 09)
 


- 28 février
2015 - Ukraine
ILS ATTENDENT UN GESTE DU PAPE

Mgr Shevchuk espère un geste du Pape. Le chef de l’Eglise gréco-catholique ukrainienne s’attend à une initiative du Pape et serait heureux qu'il écrive une lettre aux présidents russe Vladimir Poutine et ukrainien Petro Porochenko.

Mgr Shevchuk, archevêque majeur de Kiev, l’a affirmé devant les journalistes à Rome, au terme de la visite ad limina des évêques ukrainiens. Il connaît le pape François puisqu’il a lui-même exercé son ministère à Buenos Aires. « C’est un homme d’action », dit-il, « il parle peu mais il agit. Et il est très respecté partout dans le monde ».

Lors de leur visite "ad Limina", les évêques ukrainiens ont invité François à venir visiter leur pays, « pour poser un pas prophétique », comme l’a défini l’archevêque majeur

« Toute la société ukrainienne est blessée, physiquement et psychologiquement », a expliqué Sa Béatitude Svjatoslav Shevchuk. Les chiffres officiels de l’ONU - qui font état de plus d’un million de déplacés - ne rendent pas compte de la réalité du pays. « Il faut doubler ce chiffre ».

 Ils sont 600.000 à avoir cherché refuge dans un autre Etat ; parmi ces déplacés, 140.000 sont des enfants, un chiffre dont le pape a également fait état.

La semaine passée, explique Mgr Shevchuk, le Pape a voulu que les évêques des zones de Donetsk et de Crimée (que revendiquent les séparatistes pro-russes) lui parlent de leurs réalités quotidiennes qui « ne consistent pas à faire de la politique », mais au contraire à « se tenir au côté de notre peuple, et à sentir l’odeur de nos brebis », comme le souhaite le souverain pontife.

La liberté religieuse remise en cause : les Tartars de Crimée, les musulmans se disent persécutés, rapporte l’archevêque majeur. « Nos frères juifs » ont fui Donetsk. En Crimée, cinq paroisses ont reçu l’ordre de se refaire enregistrer : ce qui a été fait mais, par trois fois, leur demande a été rejetée.

« Le conflit ukrainien n’est pas une guerre civile », a martelé l’archevêque majeur de Kiev, c’est une « invasion étrangère, imposée de l’extérieur ».

Lors de leur rencontre avec lui, le Pape les avaient exhortés à être soucieux des valeurs de leur peuple : « la rencontre, la collaboration, la capacité de résoudre les controverses ». En somme, il les avait invités à se mettre en chemin vers la paix. (source
: Radio-Vatican)

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