Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 25 au 28 février 2015 (semaine 09)
 


- 28 février
2015 - France
LA CROIX-ROUGE ET SES AUMÔNIERS

Le 25 février, la Croix-Rouge fêtait ses 150 ans entourée d’aumôniers militaires, lors d'une cérémonie interreligieuse de commémoration tenue en la cathédrale Saint-Louis des Invalides.

Le 25 mai 1864 est une date à marquer d’une croix, rouge de préférence. Ce jour-là avait lieu la réunion de constitution de la Société de secours aux blessés militaires (SSBM), initiée par Henry Dunant, qui a ensuite pris le nom de « Croix-Rouge française », le 7 août 1940.

« La guerre génère souvent de la haine, du mépris et de l’intolérance, mais elle est aussi le lieu par excellence où la charité est presque incarnée », a déclaré Mgr Luc Ravel, évêque aux armées françaises, lors de son intervention. Le paradoxe n’aurait pu trouver d’écrin plus approprié que la cathédrale Saint-Louis, rattachée au diocèse aux armées, qui réunit les aumôneries des armées de Terre, Air et Mer.

Pour cet anniversaire, les organisateurs ont donc eu à cœur de réunir les aumôniers militaires des différents cultes. Outre Mgr Ravel, aumônier en chef du culte catholique, le P. Blaise Rebotier, recteur de la cathédrale, le rabbin Moïse Taïeb, aumônier régional du culte israélite, l’Imam Karim Arbi, aumônier régional du culte musulman et le pasteur Stéphane Rémy, aumônier en chef du culte protestant, tous sont intervenus au cours de la cérémonie.

Lorsque le chrétien fait acte de charité, « il pense plus large que lui, il se réfère à un amour éternel qui agit en lui, sur lui, par lui et qui l’appelle à prolonger l’amour divin dans le concret des hommes, dans des circonstances paisibles, mais aussi et surtout lorsque tout bascule », décrit Mgr Ravel.

Le rabbin Moïse Taïeb s’est appuyé sur l’histoire de Jonas : « Dieu l’envoie méditer dans le ventre d’un poisson, car il a manifesté de l’indifférence à l’égard de ses frères. »

Par nature citoyen, l’acte humanitaire est aussi un acte religieux en soi, selon l’imam Karim Arbi. « Devenir un acteur de la Croix-Rouge française en tant que citoyen musulman permet d’incarner les principes de l’islam », explique-t-il.

« Les religions sont souvent présentées comme des instances récupérant les bonnes œuvres à leur profit, et il est vrai qu’en tant que pasteur je suis fier qu’Henri Dunant ait été chrétien », a par ailleurs confié le pasteur Stéphane Rémy.

Il était en effet de culture chrétienne protestante le jeune bourgeois suisse qui donna naissance à la Croix-Rouge en 1863. En 1901, il lui fut remis le premier prix Nobel de la Paix en 1901. Il soignait les soldats quelles que soient leur nationalité et leur confession dans l’hôpital qu’il mit sur pied dans la plus grande église de Castiglione delle Stiviere en Italie.

« Sono Tutti fratelli » (Nous sommes tous frères) disaient les habitantes de ce village lombard, non loin de Solférino. C’est d’ailleurs par cette devise reprise par Henry Dunant que le Pr. Jean-Jacques Eledjam, président de la Croix-Rouge française, a choisi d’entamer son discours. « Tutti fratelli n’a jamais été plus d’actualité, en ces temps où il faut rester debout, face à l’adversité des crises économiques et sociales, alors que l’obscurantisme tente d’opposer les peuples. » (source
: AFP)

Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil