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du 6 au 8 avril 2015 (semaine 15)
 


- 8 avril
2015 -Tanzanie
LA TANZANIE RESTERA UN ÉTAT LAÏC

Le pays ne devrait pas connaître d'islamisation, assure le président Jakaya Kikwete aux chefs des différentes confessions religieuses, suite aux polémiques relatives à l’institution des cours islamiques.

En effet le référendum en vue de l’approbation de la nouvelle Constitution de la Tanzanie, prévu pour le 30 avril prochain, pourrait être repoussé pour des motifs organisationnels et suite aux polémiques relatives à des cours islamiques dont l'insertion était prévue dans le texte de la Constitution.

Interpellé par les responsables des diverses confessions religieuses sur trois questions fondamentales - la paix, le projet de nouvelle Constitution et la cour islamique (tribunal de cadis) pour juger les affaires sociales des musulmans, tels que mariages, divorces, adoptions de mineurs ou héritages – Jakaya Kikwete a rappelé la position du gouvernement.

Ce dernier n'a pas l'intention de se mêler de la création d'une cour islamique ni de sa gestion, "la Tanzanie restant un Etat laïc". "Différentes interprétations trompeuses sur cette installation ont été distillées, et certaines d’entre elles, malheureusement tendent à en faire une affaire politique", a-t-il déploré, relevant que les débats au Parlement, sur ce sujet, ne visaient pas à introduire la cour de cadis dans la Constitution, mais plutôt d’obtenir la reconnaissance juridique des questions déterminées par ce tribunal.

Le système juridictionnel de Zanzibar diffère de celui de Tanzanie en ce qu'il maintient les cours islamiques parallèlement au système normal. Sur le continent, en Tanzanie, des lois laïques régissent les affaires criminelles et civiles des chrétiens et des musulmans, sauf dans certains domaines du droit de la famille. Les chrétiens peuvent choisir le droit civil, et les musulmans, le droit islamique.

Il est vrai que les cours islamiques sont déjà en fonction dans l’archipel de Zanzibar et l ’Eglise catholique a exprimé de fortes perplexités quant à l’extension au reste du territoire national des cours islamiques, qui sont déjà en fonction dans l’archipel où la majorité de la population est musulmane.

Certains ecclésiastiques ont affirmé que les cours islamiques ne devraient pas bénéficier de la protection de l’Etat, dans une nation laïque comme la Tanzanie. La position officielle de l’Eglise, exprimée par la Conférence épiscopale de Tanzanie, n'appelle pas au boycott, mais elle affirme que certains articles de la nouvelle Constitution peuvent mener la société dans la "mauvaise direction".

"Le projet de nouvelle Constitution, déclare le président, répond, plus que jamais, aux besoins de tous les groupes sociaux" du pays. Les droits des femmes, les droits des enfants, le code d'éthique entre les dirigeants et les fonctionnaires, y sont, entre autres, clairement stipulés. (source :
Apic)

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