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du 8 au 11 avril 2015 (semaine 15)
 


- 11 avril
2015 -Malaisie
UNE LOI ANTITERRORISTE MENACE LES LIBERTÉS

Au titre de la lutte contre le terrorisme, le Parlement fédéral a adopté une loi, la loi Pota, autorisant la détention de suspects pour terrorisme, sans qu'il y ait de charge contre eux .

L'opposition dénonce l'adoption de ce texte qui vient renforcer un arsenal juridique autorisant le pouvoir en place à multiplier les arrestations de ceux qui se montrent critique à son égard. La détention peut ainsi se prolonger deux ans, renouvelables indéfiniment sur simple décision d’un « Bureau de prévention du terrorisme », instance nommée par le pouvoir exécutif et fonctionnant en dehors des instances judiciaires normales.

Si les faits reprochés ne justifient pas la détention, les suspects seront surveillés pendant cinq ans, également renouvelables sans limite, au moyen notamment d’un bracelet électronique. La loi Pota et cette action policière interviennent alors que les autorités malaisiennes s’inquiètent des départs vers le Moyen-Orient de certains de leurs ressortissants partis combattre aux côtés de Daesh.

Le 7 avril, a été présentée au Parlement cette loi renforçant la « Loi sur la sédition », texte controversé qui remonte à 1948, lorsque le pays était encore sous domination britannique. L’actuel Premier ministre Najib Razak promettait depuis 2011 d’abolir cette loi, souvent utilisée pour museler la presse et l’opposition, avant de changer d’avis et de demander au contraire, lors du congrès de l’UMNO de l’an dernier, son « durcissement ».

Le nouveau texte prévoit notamment de criminaliser toute offense faite dans le but de promouvoir « l’animosité, l’hostilité ou la haine contre une personne ou un groupe sur la base de son appartenance religieuse ».

L’ensemble de ces atteintes aux libertés et de ces manœuvres politiques inquiète en Malaisie. Ainsi que le rapportent Asia Sentinel et Alter Asia, le 25 décembre dernier, un groupe de vingt-cinq dirigeants musulmans malais, dont des anciens hauts fonctionnaires comme des juges, des ambassadeurs et des généraux, ont signé une lettre ouverte déclarant que le pays « glissait lentement vers l’extrémisme religieux et la violence » ; ils s’y disaient profondément inquiets à propos du radicalisme islamique que le gouvernement en place tolère par calcul politicien. (source
: Mepasie)

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