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FlashPress - Infocatho
du 11 au 15 avril 2015 (semaine 16)
 


- 15 avril
2015 - Nigeria
QUE SONT-ELLES DEVENUES ?

Il y a un an, le groupe islamiste nigérian Boko Haram enlevait plus de 200 lycéennes à Chibok. Un an après, elles n’ont toujours pas été libérées. Le vaste mouvement international a seulement protesté mais il est enterré et oublié.

Selon un rapport publié aujourd’hui par Amnesty International, 2 000 femmes et jeunes filles ont été enlevées par Boko Haram depuis 2014.

C’était dans la nuit du 14 au 15 avril 2014, à Chibok, dans le nord-est du Nigeria. Vers 23 heures, un commando armé du groupe islamiste nigérian Boko Haram pénètre dans un lycée où dorment des jeunes filles, les réveille et les enlève en les faisant monter dans des camions.

On ne sait pas exactement leur nombre : probablement 237, peut-être moins. Les plus jeunes ont 12 ans. Les plus âgées, 17. Certaines réussissent à sauter des camions. Les autres sont conduites dans la direction de la forêt de Sambisa, une forêt connue pour abriter Boko Haram.

Ensuite, rien ou pas grand-chose. Le 5 mai, Aboubakar Shekau, le chef connu de Boko Haram, revendique cet enlèvement dans une vidéo où il déclare : « Je vais les vendre sur le marché, au nom d’Allah. »

Sept jours plus tard, le 12 mai, il diffuse une nouvelle vidéo où il montre une centaine de jeunes filles vêtues du hidjab. Aboubakar Shekau affirme qu’il s’agit des lycéennes de Chibok et qu’il est prêt à négocier leur libération contre des combattants de son mouvement capturés par les forces de l’ordre.

Entre-temps, la nouvelle de l’enlèvement de ces lycéennes bouleverse une grande partie de la planète qui se mobilise pour réclamer leur libération autour du slogan « Bring back our Girls » ( « Rendez-nous nos filles » ) ! De Michelle Obama à Christiane Taubira, de la militante pakistanaise Malala au top-modèle Cara Delevingne, ils se font photographier.

À Paris, à Londres et même à Abuja, des sommets internationaux sont organisés pour lutter contre Boko Haram. Les États-Unis, la France, Israël, la Grande-Bretagne parlent. Le 17 octobre, le bruit court que Abuja va obtenir leur libération. François Hollande l’annonce même « dans les heures ou les jours qui suivent ».

Mais un an après leur enlèvement, les jeunes filles n’ont toujours pas été « rendues ». On ne sait pas ce qu’elles sont devenues. Le vaste mouvement de mobilisation, enterré et oublié. Pis, les plus sombres nouvelles annoncent leur mort. Rien n’est vérifié. Rien n’est sûr.

Pendant ce temps, les enlévements continuent.Dans un rapport publié aujourd’hui par Amnesty International, l’ONG de défense des droits de l’homme avance le chiffre de 2.000 femmes et jeunes filles enlevées par Boko Haram depuis 2014. (source : Apic)

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