- 15 avril 2015 - Grèce
LE PREMIER MINISTRE ET LE PATRIARCHE

Le Premier ministre grec Alexis Tsipras, est un athée revendiqué à la tête d'un pays où l'Eglise orthodoxe est très influente. Or il arefusé de prêtér serment devant l'Église, alors que cette cérémonie revêt d'ordinaire un caractère religieux.

Alexis Tsipras et une partie de son gouvernement avaient en effet rompu avec la tradition en janvier, juste après leur élection, en prêtant serment civilement devant le président de la République alors que cette cérémonie revêt d'ordinaire un caractère religieux, l'Église n'étant pas séparée de l'État en Grèce.

Mais depuis, le Premier ministre grec a assoupli ces derniers mois sa position radicale par rapport à l'Église. En août dernier, il avait même rendu visite aux moines du mont Athos, haut-lieu de l'orthodoxie.

Le 9 avril, le président s'est rendu à Moscou et dans le cadre de ses multiples rencontrers, il s'est entretenu dans une ambiance parfois tendue avec le patriarche orthodoxe russe Kirill.

« Je voudrais vous féliciter pour votre élection, mais j'espère vraiment que votre gouvernement fera tout pour préserver les fondements spirituels et moraux de votre peuple », a commencé le patriarche Cyrille, qui s'entretenait dans sa résidence officielle du monastère Sviato-Danilov avec Alexis Tsipras, connu pour ses positions parfois radicales vis-à-vis de l'Église.

Affichant la plupart du temps un sourire narquois mais parfois franchement exaspéré, le Premier ministre grec a pour sa part commenté son intervention en se réjouissant que le patriarche orthodoxe ait « pris le temps de se renseigner sur mes convictions personnelles ».

Rappelant son attachement à la liberté de culte, il a ensuite estimé que son programme partageait de nombreux points communs avec celui de l'Eglise. « La tolérance, l'amour du prochain ou la solidarité », a par exemple énuméré Alexis Tsipras, dont l'attitude décontractée contrastait avec celle solennelle du patriarche. Les deux hommes, dont la rencontre a duré moins d'une heure, ont toutefois trouvé un terrain d'entente, appelant à nouveau à « mettre un terme aux sanctions économiques » contre la Russie. (source : Apic)

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