- 23 avril 2015 -
ILS N'AVAIENT PAS ENTENDU CE QU'IL AVAIT DIT A LAMPEDUSA

Depuis sa visite à Lampedusa le 8 juillet 2013,qui fut le tout premier déplacement de son pontificat, le Pape ne cesse d’attirer l’attention sur le sort des migrants. « On ne peut tolérer que la mer Méditerranée ne devienne un grand cimetière ! »

Cet appel, il l'avait fait entendre devant le Parlement européen, le 25 novembre dernier. Mais il faudra bien d'autres drames pour les instances européennes décident à se concerter en avril 2015.

Le 18 avril 2015, dans une allocution au nouveau président de la République italienne, qu'l recevait, il a sollicité un « engagement plus large au niveau européen et international » en leur faveur. Lui-même fils de migrants, il a apprécié « l’implication » de l’Italie en la matière.

L’Union européenne et le Saint-Siège sont en train de réfléchir à une collaboration plus étroite sur ce sujet. « Je me réjouis que l’Europe soit en train de revoir sa politique migratoire », s’était déjà félicité le pape François dans un entretien à une télévision mexicaine diffusé le 12 mars.

Conscient en particulier que les routes migratoires sont aux prises avec le crime organisé, le pape François accompagne sa sensibilisation pour l’accueil « de nos frères qui cherchent une vie meilleure » d’une lutte contre le trafic des personnes.

Le 19 avril, après l’Angélus dominical, d'une voix lente, émue, comme s’il devait réprimer des larmes, le pape François a décrit, « une nouvelle tragédie dans les eaux de la Méditerranée » et « la douleur » qu’il en ressent.

Serrant ensuite le poing comme pour marteler son propos, il a adressé « un appel pressant à la communauté internationale d’agir de manière décisive et rapidement afin de prévenir que de telles tragédies ne se reproduisent ». « Ce sont des hommes et des femmes comme nous », a-t-il plaidé, quittant son texte, avant d’inviter la foule place Saint-Pierre à un temps de prière, en silence. (source : VIS)

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