Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 01 au 03 mai 2015 (semaine 18)
 


- 03 mai
2015 - Syrie
NOUS VIVONS DES SITUATIONS INEXTRICABLES

« Nous vivons actuellement un moment terrible. Pendant deux jours, les miliciens du Daesh ont attaqué Hassaké à partir de trois directions. Ils ont été repoussés par l’armée et les milices kurdes.Mais nous demeurons isolés.

" Nous sommes , comme une île entourée par les djihadistes de toutes parts ». déclare Mgr Jacques Behnan Hindo, évêque d’Hassaké-Nisibi, qui décrit ainsi la condition dramatique vécue par la population de la plus grande ville de la province syrienne de Jézirah.

« Cette nuit – indique Mgr Hindo – nous avons appris que l’armée a bombardé la ville d’al-Shaddadi, place forte du Daesh sise à 60 Km d’Hassaké. On nous dit que les muezzin des mosquées demandaient aux gens d’aller donner leur sang pour sauver les nombreux blessés et, selon les informations en notre possession, il est presque certain que les 232 chrétiens assyriens que les djihadistes ont pris en otage lorsqu’ils ont att aqué les villages de la vallée du Khabour se trouvent retenus à al-Shaddadi ».

Depuis l’Australie, le Métropolite assyrien Mellis Zaia, dans un entretien radiophonique, a déclaré que les djihadistes du prétendu « Etat islamique » auraient demandé 23 millions de dollars – soit 100.000 dollars par personne – pour libérer les chrétiens retenus en otage.

Les négociations se sont interrompues après que les négociateurs aient déclaré l’impossibilité de rassembler une telle somme. A ce propos, Mgr Hindo se trouve d’accord sur l’absurdité de la demande de rançon, mais avance également des doutes quant à la fiabilité des canaux utilisés jusqu’à présent pour négocier.

« Les miliciens du Daesh, dit-il, demandent en général ce qu’ils savent pouvoir obtenir. Dans ce cas, l’objectif d’obtenir 100.000 dollars pour chaque otage est totalement inatteignable et ils le savent.

" N’oublions pas que, chaque jour, nous avons à faire à des personnes qui viennent nous voir et se présentent comme des intermédiaires nous demandant de l’argent. Il existe des personnes qui profitent des souffrances des chrétiens pour faire de l’argent et cela n’arrive pas seulement ici.

" Maintenant, nous pensons à une nouvelle tentative pour rouvrir les négociations sur de nouvelles bases mais nous en sommes seulement au début ». (source :
.Fides)

Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil