Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 10 au 13 mai 2015 (semaine 20)
 


- 13 mai
2015 -Burundi
UNE MANIFESTATION PAISIBLE ET UNE ARMÉE DÉCIDÉE

Après l’injonction du pouvoir d’arrêter immédiatement ce qu’il appelle « l’insurrection » contre la candidature de Pierre Nkurunziza, quelque 200 femmes, sans heurts et bravant l'interdit, étaient descendues dans la rue le dimanche 10 mai.

La capitale burundaise est le théâtre depuis plusieurs semaines de manifestations contre le président et sa candidature à un troisième mandat. L'une d'elle organisée par des mouvements féminins s'est déroulée dans le calme.

« Nous sommes les premières à être arrivées en centre-ville. La police n’a pas osé intervenir, c’est la preuve que même les fous respectent les femmes », disait l'une d'entre elles à RFI.

Elles ont défilé, en ayant eu soin d'être dignement vêtues, d’abord sur la place de l’Indépendance. Là, elles ont été stoppées par la police et ont été cantonnées devant le ministère de l’Intérieur pendant à peu près trente minutes. Puis, elles ont décidé de marcher, bravant les cordons policiers.

Les policiers ont sorti des grenades de gaz lacrymogène et n'ont pas oser les lancer sur ces femmes qui chantaient pour la paix. Une situation incroyable. Les policiers essayaient de les bloquer, mais elles se remettaient en route au grand dam des forces de sécurité.

Le mercredi 13 mai, la situation s'est aggravée : l’ex-chef d’état-major, Godefroid Niyombaré, a annoncé ce mercredi matin sur une radio privée la destitution du président Pierre Nkurunziza.

Après une journée de heurts dans les rues de Bujumbura, le calme semble revenu ce soir. Le président Nkurunziza qui se trouvait en Tanzanie au sommet consacré à la crise burundaise, aurait quitté Dar es Salaam.

Des jeunes des quartiers populaires ou des étudiants pour l’essentiel, ont pourtant essayé, ces deux dernières semaines, mais ils ont toujours été bloqués dans les quartiers périphériques par les forces de sécurité, la police et surtout avec des gaz lacrymogènes, camions anti-émeutes et tirs à balles réelles. (source
: RFI)

Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil