Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 24 au 27 mai 2015 (semaine 22)
 


- 27 mai
2015 -Pakistan
VIOLENCES DANS UN QUARTIER CHRÉTIEN

Le quartier chrétien de Sanda, dans la zone la plus ancienne de Lahore, a été le théâtre d’une nouvelle violence hier après-midi, 24 mai, suite à un présumé cas de blasphème. La police est intervenue à temps.

« Il n’y a eu ni morts ni blessés. Aucune église n’a été incendiée. Des manifestants ont jeté des pierres et tenté de pénétrer et de saccager l’église (catholique) Saint Joseph mais ils n’y sont pas parvenus grâce à la rapide intervention des forces de l’ordre qui ont arrêté et même inculpé certains des agresseurs.

" Certaines maisons privées de chrétiens du district ont subi des dommages mais ils ne sont pas importants » explique Cecil Shane Chaudhry, directeur exécutif de la Commission Justice et Paix de la Conférence épiscopale du Pakistan."

Il demande de ne pas céder à l’alarmisme. « Il existe des personnes et des groupes qui tendent à grossir les incidents et les violences à l’encontre des chrétiens pour des intérêts personnels voire pour des motifs économiques. Il faut être très attentifs à diffuser des nouvelles qui souvent sont manipulées à l’origine. » note-t-il.

L’épisode a été déclenché par un présumé cas de blasphème. La police, sur signalement, avait arrêté un chrétien pour la présumée profanation d’un certain nombre de pages du Coran.

L’homme, handicapé mental, est accusé par un certain nombre de musulmans d’avoir brûlé des pages du livre sacré de l’islam. Des passants l’ont dénoncé. Après son arrestation, un groupe de personnes a commencé à se rassembler dans les environs du commissariat de police, se livrant à des actes violents mais les agents ont dispersé la foule. Les manifestants ont alors cherché à reverser leur rage en direction du quartier chrétien mais la police a contrôlé la situation.

Pour le P James Channan, directeur du "Peace Centre" de Lahore « il s’agit d’un cliché qui se répète : des accusations de blasphème, qui sont totalement à vérifier, auxquelles font suite des violences de masse. Les chrétiens sont terrorisés parce qu’à l’improviste, ils peuvent être attaqués. Selon la loi sur le blasphème, il existe une procédure à respecter et il ne doit être permis à personne de se faire justice par lui-même. (source
: Fides)

Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil