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du 27 au 30 mai 2015 (semaine 22)
 


- 30 mai
2015
LES ÉGLISES D'EUROPE ET LA FAMILLE

Une journée de réflexion a réuni, le lundi 25 mai à Rome, des évêques et des théologiens d’Allemagne, de France et de Suisse pour éclairer les questions que soulève à l’Église la diversité des situations affectives actuelles.

Sur le long parcours menant de la première Assemblée synodale sur la famille d’octobre dernier à celle d’octobre prochain, les dirigeants des conférences épiscopales d’Allemagne, de France et de Suisse se sont retrouvés à Rome, le lundi de Pentecôte, pour une journée de réflexion de haut niveau avec des théologiens, canonistes et moralistes de leurs pays.

Parmi les intervenants conviés, figuraient l’exégète Anne-Marie Pelletier (prix Ratzinger 2014), le jésuite moraliste Alain Thomasset, FrançoisXavier Amherdt, professeur de théologie pastorale à Fribourg, ou encore Mgr Philippe Bordeyne, recteur de la Catho de Paris . Au total, une cinquantaine de personnes pour un échange d’éclairages mutuels ouvert par le président de la Conférence des évêques de France, Mgr Georges Pontier, et clôt par son homologue allemand, le cardinal Reinhard Marx.

Avec la Suisse, les présidences des trois épiscopats ont pris l’habitude de se réunir chaque année durant deux jours début janvier. C’est lors de leur dernière réunion de ce type, en janvier dernier, qu’ils ont décidé d’organiser cette journée.
Tenue à la Grégorienne, l’université jésuite romaine, la rencontre à huis clos se défend de servir de base à une « stratégie progressiste » à l’approche d’un nouveau Synode, qui s’annonce difficile.

Son objectif était, en amont de ce rendez-vous important, d’identifier comment articuler pratique pastorale et fidélité face aux situations conjugales et familiales complexes que l’Église rencontre sur le terrain : secondes unions stables, unions homosexuelles également stables et fidèles ou encore unions hors mariage fécondes.

Conscients que ces problèmes sont pour l’essentiel occidentaux, les participants s’attendent aussi à ce qu’ils soient de nouveau débattus au prochain Synode, qui devra apporter des réponses neuves. « Les mots les plus prononcés ont été miséricorde, accueil, pardon, accompagnement, gradualité, pédagogie divine. Les mots récusés : réglementation, formalisme, rigorisme » , résume un participant.

« On ne peut pas arriver à la fin de ce deuxième Synode en répétant ce que l’Église a toujours dit » , a prévenu François-Xavier Amherdt, selon qui les participants veulent « que des choses bougent » . Y compris, si besoin, dans l’organisation même du déroulement du Synode des évêques qui faisait l’objet, hier aussi, d’une discussion de l’autre côté du Tibre.

Pendant ce temps en effet, au Vatican, le pape François présidait une réunion préparatoire de la prochaine Assemblée synodale. Le but était de mettre au point le document qui servira de base aux travaux du Synode, l’ Instrumentum laboris , dont la publication est attendue fin juin.

Auparavant, d’autres journées de réflexion en vue du Synode sont prévues dans un cadre élargi, européen et africain. Des évêques des deux continents se retrouvent à Maputo (Mozambique) du 28 jusqu’au 31 mai. (source : FPIC)

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