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du 3 juin au 6 juin 2015 (semaine 23)
 


- 6 juin 2015 - Canada
LA THÉOLOGIE A SA PLACE DANS L'ÉVOLUTION DU MONDE ACTUEL

« S'il est absolument nécessaire que l'État et les institutions religieuses soient clairement séparés, il n'est pas bon que l'État, relégue la religion à la sphère privée. Il faut qu'il la régule. Alors les facultés de théologie ont un rôle à jouer. »

Tel est le plaidoyer du professeur de théologie protestante Olivier Bauer de l’Université de Montréal. Dans ce plaidoyer, il entend défendre la pertinence des études théologiques, estimant que les universités devraient élargir leur offre en matière de théologie.

Écrivant dans le journal "La Presse", il réagit à deux situations touchant de près à la religion au Québec. Il s’agit de la publication du rapport du ministère fédéral de la Sécurité publique, dont les recommandations suggèrent que la lutte au terrorisme et à la radicalisation doit passer par la religion, et d’un éditorial de Paul Journet qui, le 24 mai, soulignait que le gouvernement du Québec « facilite le recrutement de sectes » par ses exemptions de taxes aux « groupes religieux reconnus ». Ce dernier ajoutait : « Le fisc n'est pas théologien ».

« La concomitance de ces deux textes m'a conforté dans mon opinion », écrit Olivier Bauer. « S'il est absolument nécessaire que l'État et les institutions religieuses soient clairement séparés, il n'est pas bon que l'État, reléguant la religion à la sphère privée, s'en désintéresse complètement. Il faut qu'il la régule. »

« Dans le cadre des discussions sur la place de la théologie à l'Université de Montréal, j'ai récemment proposé de la développer plutôt que de la réduire, poursuit le professeur Bauer. Et j'ai suggéré d'étendre notre programme de théologie pratique aux responsables de toutes les communautés religieuses. »

« Au lieu de fermer les programmes de théologie, les universités devraient les ouvrir aux autres religions, recruter des professeurs compétents pour former, avec les mêmes exigences, des rabbins, des imams et tous les responsables de toutes les communautés religieuses. »

A son avis, un tel contexte favoriserait la "déradicalisation" et un certain fondamentalisme. Le Québec pourrait en plus exiger comme condition sine qua non à la reconnaissance de tout groupe religieux que ses responsables aient reçu une formation de théologie pratique dans une université québécoise. (source : RVM)

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