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du 7 au 10 juin 2015 (semaine 24)
 


- 10 juin
2015 - Sarajevo
DANS L'AVION DU RETOUR

La conférence de presse improvisée dans l’avion du retour est un moment privilégié pour le Pape. Au retour de Sarajevo, ce furent, la venue en France, les apparitions de la Vierge à Medjugorje, l’hypocrisie des puissants et l’usage d’internet.

Le pape François a confirmé son intention de se rendre en France sans pour autant préciser la date de ce voyage. “J’ai programmé d’aller en France, je l’ai promis aux évêques“, a assuré le pape à une journaliste qui lui demandait s’il désirait se rendre un jour dans l’hexagone.

Interpellé sur l’existence éventuelle d’un “petit problème“, en référence à l’absence d’agrément du Saint-Siège pour le candidat de Paris au poste d’ambassadeur de France, le pape a seulement rétorqué: “Il n’y a pas de problème, les petits problèmes ne sont pas des problèmes“.

Le Pape a, par ailleurs, confirmé son intention de donner “un signal“ en commençant ses voyages en Europe par “des petits pays, dans les Balkans, qui sont martyrisés et ont tellement souffert“.

Interpellé par un autre journaliste sur le jugement attendu de Rome sur les apparitions mariales à Medjugorge, en Bosnie-Herzégovine, le pape a rappelé qu’une commission de cardinaux et de théologiens avait travaillé sur la question à la demande de Benoît XVI (2005-2013), de mars 2010 à début 2014.

Le Pape a indiqué avoir eu les résultats de cette étude en main. Il a jugé qu’il s’agissait d’un “beau travail“ et a expliqué que la Congrégation pour la doctrine de la foi venait à peine de rendre son jugement sur ces travaux. “Nous sommes là pour prendre des décisions et puis on les communiquera“, a glissé le Pape en rappelant que, jusque-là, la Congrégation pour la doctrine de la foi se chargeait de donner “quelques indications aux évêques“ sur la conduite à tenir vis-à-vis du sanctuaire marial, alors que Rome s’est pas encore prononcée sur la validité des apparitions mariales.

Le résultat de ce travail de trois-quatre ans a été récemment remis au Pape François en personne par le cardinal Ruini. Une réunion de la Congrégation pour la Doctrine de la foi devrait bientôt avoir lieu sur le sujet. « Nous sommes sur le point de prendre une décision » a précisé le Pape.

Le Saint-Père est également revenu sur ce qu’il avait dit aux jeunes de Sarajevo, notamment sur « l’hypocrisie » de « certains puissants de ce monde qui parlent ouvertement de la paix mais vendent des armes sous la table ». « Parler de la paix n’est pas suffisant, il faut faire la paix ! » a répété le Pape.

Poursuivant le sujet évoqué à Sarajevo avec les jeunes à qui il avait expliqué son choix personnel de ne plus regarder le petit écran, il a également approfondi ce qu’il voulait dire en parlant de « programmes malsains » à la télévision ou sur Internet. « Être trop collé à l’ordinateur fait du mal à l’âme et enlève la liberté, on devient esclave de l’ordinateur ».

Prenant l’exemple d’un repas en famille où les enfants ont les yeux rivés sur l’écran de leur portable, le Pape a dénoncé cette mauvaise habitude : « C’est vrai, le langage virtuel est une réalité que nous ne pouvons pas nier, mais on doit le mettre sur le droit chemin car c’est un progrès de l’humanité. Mais quand il nous éloigne de la vie en commun, de la vie familiale, de la vie sociale, mais aussi du sport, de l’art, et que l’on reste collé à l’ordinateur, il devient une maladie psychologique ».

Dénonçant la « saleté » des programmes « pornographiques ou semi-pornographiques, vides de sens ou sans valeurs », le Pape a par exemple conseillé de mettre l’ordinateur dans une pièce partagée de la maison, non pas dans la chambre des enfants. « Le consumérisme est un cancer de la société, comme le relativisme » et « les programmes relativistes, hédonistes, consuméristes nourrissent ce phénomène.»
(source : News.va)

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