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du 14 au 17 juin 2015 (semaine 25)
 


- 17 juin
2015 -France
POUR RENOUER LES LIENS AVEC LES MUSULMANS

Devant la faiblesse du Conseil français du culte musulman, le gouvernement franças entend remettre à plat le dossier de l'islam de France et a lancé le 15 juin , une «instance de dialogue avec le culte musulman».

Cette «instance de dialogue avec le culte musulman» a notamment pour mission de régler des questions sensibles : Image de l’islam, construction de mosquées, formation des imams, pratiques rituelles...

150 personnalités appartenant ont été ainsi sélectionnées par les préfets notamment sur le critère de leur loyauté vis-à-vis de la République. Réunies une fois par an autour du premier ministre et du ministre de l'Intérieur, elles devront exprimer à l'État les questions adressées par la communauté musulmane. Etaient aussi présentes à cette première réunion, les ministres de l’Education, Najat Vallaud-Belkacem, et de la Culture, Fleur Pellerin.

Les ministres concernés, et le CFCM - qui demeure la colonne vertébrale de la nouvelle organisation - devront, au cours de l'année, apporter des solutions concrètes.

Quatre chantiers prioritaires ont été évoqués :

En premier lieu, «la sécurité des lieux de cultes, la lutte contre les actes antimusulmans et l'image de l'islam». Les actes islamophobes ont été plus nombreux au mois de janvier 2015 que pendant toute l'année 2014.

Le second chantier abordera «la construction et la gestion des lieux de cultes». 2 500 mosquées et salles de prières existent France - dont 1 000 ont été édifiées en quinze ans - mais la communauté musulmane forte de cinq millions de personnes, estime qu'il en faudrait le double, soit 5 000 unités.

Troisième chantier concerne : «La formation et le statut des aumôniers et des cadres religieux». L'enjeu est de former à la laïcité deux mille imams travaillant en France mais dont très peu parlent français.

Dernier chantier, les «pratiques rituelles» avec des sujets comme la viande hallal, la fête de l'Aïd, les carrés musulmans dans les cimetières, et le pèlerinage à la Mecque.

Paradoxalement, la question de la radicalisation de certains jeunes musulmans n'a pas été retenue pour ce premier ordre du jour alors qu'elle est à l'origine - après les attentats de janvier - de la création de cette instance.

L'État, qui tente de réguler l'expansion religieuse de l'islam, ne peut toutefois enfreindre la frontière de la laïcité qui lui interdit d'intervenir sur le contenu de la théologie musulmane.

Dans l'entourage du ministre de l'Intérieur, chargé des cultes, on explique aussi que le gouvernement ne souhaite pas aborder ce thème «pour ne pas stigmatiser» cette religion dont les fidèles se plaignent des amalgames avec la violence des islamistes djihadistes.

En attendant, les responsables musulmans semblent dépassés par le départ de jeunes français musulmans candidats au djihad dans les rangs de Daech. Recrutés sur internet ou conditionnés en prison, ils échappent le plus souvent aux réseaux des mosquées. (source
: AFP)

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