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du 24 au 27 juin 2015 (semaine 26)
 


- 27 juin
2015 - Allemagne
LES RELATIONS JUDEO-CATHOLIQUES ET LA GRANDE PRIERE DU VENDREDI SAINT

Une réunion organisée le 21 juin à Francfort à l’occasion du 50ème anniversaire de la déclaration « Nostra aetate a relancé le débat sur la prière du Vendredi Saint concernant le peuple juif.

Organisée par la Conférence épiscopale allemande et le Conseil central juif allemand, cette conférence qui devait exprimer le respect mutuel entre les deux religions, s’est focalisée sur le texte controversé de la prière universelle du Vendredi Saint concernant le peuple juif.

Que ce soit de la part du Président du Conseil juif, Josef Schuster, ou du responsable des relations avec le judaïsme au sein de la conférence épiscopale, Mgr Heinrich Mussinghoff, le texte adopté sous Benoît XVI a fait l’objet de critiques véhémentes.

Il ne s’agit pas de la prière telle qu’elle a été adoptée par la réforme liturgique qui a suivi le concile Vatican II, mais d’un texte devant servir à la cérémonie en latin « dans la forme extraordinaire » adoptée principalement par les communautés proche des « lefebvristes » mais reconnaissant l’autorité du pape.

Ce texte adopté dans le but de réconciliation avec ce courant, réinstalle pratiquement les termes controversés de l’ancienne liturgie qui faisait prier les catholiques pour que les juifs se convertissent et reconnaissent en Jésus-Christ le sauveur de l’humanité. Cette formulation a été critiquée du côté juif comme une preuve du retour de l’Eglise catholique vers ses positions de supériorité

Le secrétaire de la commission pontificale pour les relations avec le judaïsme, le Père Norbert Hoffmann qui était venu lire la contribution du Président de la commission, le cardinal Kurt Koch, a été pris de court. S’il a admis que les termes utilisés par le texte de cette prière étaient « délicats sur un plan diplomatiques », ils ne constituaient pas un appel à la mission.

« Benoît XVI, a-t-il dit, a agi dans un esprit positif et théologiquement correct ». Il est du ressort de la Congrégation pour la doctrine de la foi de s’emparer de ce problème « en étroite relation avec le Pape ».

Mis à part cet « incident » il a surtout été question, lors de cette réunion, de l’augmentation récente des actes antisémites.

Pour Mgr Mussinghoff « il est du devoir de tout citoyen de ce pays, et pas seulement des chrétien », de s’opposer à toute forme d’antisémitisme ». Pour Josef Schuster, il est indéniable que l’Eglise catholique a fait partie des responsables de la Shah. Mais i y a eu des chrétiens courageux qui ont payé de leur vie leur soutien aux juifs «Et cela, la communauté juive ne doit pas l’oublier ». (source : KNA)

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