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du 2 au 4 juillet 2015 (semaine 27)
 


- 04 juillet
2015 -
POUR UNE RÉCONCILIATION HISTORIQUE

Le Pape démarrera le 5 juillet l’un des plus longs et denses voyages de son pontificat: trois pays, sept avions, huit jours, et 22 discours. Ce neuvième voyage apostolique le mènera en Equateur, en Bolivie, puis au Paraguay.

Il était venu aux Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) au Brésil, mais cette fois, c’est bien au continent latino-américain en tant que tel que le Pape entend s’adresser.

Il visitera un continent marqué par de multiples défis sociaux (émergence et disparités des richesses, multiethnicité, corruption, trafic de drogue), mais aussi meurtri par un passé de conflits: guerres d'indépendance, colonisation, dictatures et guerres inter-frontalières.

Le voyage du Pape se fera donc sous le signe de la réconciliation, à travers l’évangélisation, et la joie de l’annonce de l’Evangile, déclare le P. Lombardi..

Les guerres d’indépendance des colonies espagnoles (1809 pour l’Equateur et la Bolivie, 1811 pour le Paraguay), ont été suivies de nombreux conflits frontaliers éclatent. Entre le Pérou et l’Equateur, et aujourd’hui,encore, un conflit frontalier vieux de 132 ans continue d’opposer le Chili et la Bolivie. Enfin, un conflit particulièrement meurtrier a opposé la Bolivie et le Paraguay entre 1932 et 1935 (guerre du Chaco).

Face à cette histoire difficile, le pape François, partageant la même langue et les mêmes racines que les peuples des pays visités, encouragera à la “paix et à la réconciliation“, assure le Père Federico Lombardi, porte-parole du Saint-Siège.

Erika Farfan Mariaca, de l’ambassade du Paraguay près le Saint-Siège, explique pour sa part que le Pape argentin devrait rappeler aux fidèles d’Amérique du sud le “rêve“ de la “Grande Patrie“, idéal d’unité des peuples américains, porté par les grands héros des indépendances sud-américaines José de San Martin et Simon Bolivar.

Lors des messes, une grande importance sera accordée, à travers la liturgie, aux multiples ethnies présentes dans les trois pays. Diverses communautés métisses ou amérindiennes participeront ainsi aux offrandes. Mais dans le même temps, de nombreuses lectures seront notamment en langues amérindiennes quechua, aymera ou guarani.

L’histoire plus récente des trois pays visités est aussi marquée par des dictatures militaires: trois épisodes en Equateur (1937-1938, 1963-1966, puis 1972-1978), deux longues périodes en Bolivie (1964-1982) et un très long épisode au Paraguay avec la dictature du général Stroessner (1954-1989). Le Pape François encouragera ainsi, au cours de ses allocutions, une vraie transition démocratique.

Face à ce passé douloureux, le pape François devrait compter sur la ferveur et la religiosité populaire des Latino-américains pour encourager à l’évangélisation. Dans chacun des pays, entre 1 et 2 millions de personnes sont attendues pour les messes et autres événements.

Ce voyage, explique encore le Père Lombardi, sera aussi fortement influencé par le Document final d’Aparecida, rédigé en grande partie par le cardinal Bergoglio, alors archevêque de Buenos Aires, en mai 2007, au terme de la 5ème Conférence générale du Conseil épiscopal latino-américain (Celam).

Dans ce document, destiné à donner un nouvel élan d’évangélisation au continent, le cardinal Bergoglio insistait notamment sur la force de la religiosité populaire en Amérique et ses quatre piliers: le sanctuaire, le pèlerinage, la fête et la dévotion mariale. (source
: Radio-Vatican-VIS)

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