- 8 juillet 2015 - Synode
LES OUVERTURES DU DOCUMENT PRÉPARATOIRE

En dépit du vigoureux coup de frein donné par le document préparatoire pour la prochaine session du synode, les partisans d’un changement de la doctrine et/ou de la pratique de l’Église en matière de mariage n’ont pas du tout baissé les bras.

Leur plus célèbre représentant, le cardinal Walter Kasper, a de nouveau défendu avec vigueur ses opinions dans un essai qui a été publié dans le numéro de juillet de "Stimmen der Zeit", une revue catholique allemande qui fait autorité.

L’accès des divorcés remariés à la communion est, de beaucoup, la question qui provoque le plus de discussions. En effet ses implications sont énormes. Ce qui est en jeu, c’est de savoir si l’Église catholique va, ou ne va pas, admettre le divorce.

De même qu’une révolution est en jeu dans la relation entre la justice, la vérité et la miséricorde, tout à fait à l’avantage de cette dernière.

C’est selon cette orientation que s’est exprimée récemment "La Civiltà Cattolica" – la revue des jésuites de Rome, qui n’est imprimée qu’après avoir obtenu le "feu vert" des hautes sphères du Vatican et qui est dirigée par un intime du pape François, le père Antonio Spadaro – dans un éditorial rédigé par le jésuite Gian Luigi Brena, philosophe et anthropologue.

Toutefois les affirmations du père Brena ont provoqué une réponse très ferme de la part du cardinal Carlo Caffarra, archevêque de Bologne et grand expert de la théologie de la famille, qui est très apprécié, lui aussi, par le pape François. Avec un commentaire qui est critique dès le titre : "Miséricorde et vérité, une fausse contradiction."

Et la conclusion est tout aussi tranchante : "Parler de la priorité de la miséricorde pour signifier que celle-ci légitime des exceptions à une loi, n’a de sens que dans le cadre d’une construction légaliste : dans la réflexion éthique, c’est un chapitre clos !". (source : Chiesa et AFP)

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