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du 5 au 8 juillet 2015 (semaine 28)
 


- 8 juillet
2015
POUR LA PREMIERE FOIS, BENOIT XVI SORT DE SON SILENCE

A peine arrivé à Castel Gandolfo à l’invitation de son successeur,pour y passe quelques jours de repos, Benoît XVI a pris la parole officiellement pour la première fois depuis son abdication en février 2013, signe de la normalisation de sa situation.

Ce discours a été publié par le service de presse du Vatican. Il s’agit de ses remerciements après avoir été fait « docteur honoris causa » de l’Université pontificale Jean-Paul II de Cracovie ainsi que de l’Ecole supérieure de musique de la même ville dont son prédécesseur avait été l’archevêque avant d’être élu pape. Et, comme c’est l’actuel archevêque, le Cardinal Stanislaw Dziwisz qui fut son secrétaire particulier, ce fut vraiment une cérémonie avec le saint pape comme centre.

Benoît XVI est apparu « enjoué, détendu et bien éveillé » aux dires d’un participant qui l’a trouvé en meilleure forme même qu’à la fin de son pontificat, même si sa parole est moins forte..

C’est debout qu’il a parlé de celui « sans lequel mon cheminement spirituel et théologique n’aurait pas été le même. En tant que cardinal Ratzinger, il fut pendant 23 ans un des plus proches collaborateurs de Jean-Paul II. Dans son discours, le pape émérite est revenu sur deux thèmes qui lui sont familiers : le concile Vatican II et la musique, et notamment la musique d’Eglise. Le concile, a-t-il notamment dit, n’est pas une rupture d’avec la tradition. Il s’agit là d’une réalité qu’il n’a cessé de souligner durant son pontificat.

Quant à la musique occidentale, elle est pour lui « intrinsèquement liée à la foi chrétienne depuis Palestrina jusqu’à Bruckner, en passant par Bach, Händel, Mozart ou Beethoven ». Elle est inimaginable dans une autre culture. Elle ne doit pas être reléguée dans les salles de concert, comme c’est la tendance actuellement, à cause d’une interprétation trop radicale du désir exprimé par le concile de voir les fidèles prendre un rôle plus actif dans les célébrations liturgiques.

Pour les observateurs, ce discours, comme le séjour dans la résidence papale d’été, sont le signe de la normalisation de la situation inhabituelle constituée par la démission du pape. En novembre dernier Benoît XVI était encore obligé ouvertement de nier toute idée qu’il soit une espèce de « contre-pape ». Aujourd’hui les relations du pape François avec celui qu’il décrit comme son « grand-père plein de sagesse » semblent plus que jamais « au beau fixe ». (source : KNA.)

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