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du 9 au 12 juillet 2015 (semaine 28)
 


- 12 juillet
2015 - France
STATISTIQUES RELIGIEUSES DE L'ÉGLISE DE FRANCE

Des données recueillies par le quotidien "La Croix" font apparaître une baisse générale du nombre de baptisés en France, et disparités entre les diocèses, liées aux traditions locales, l’évolution démographique et la situation urbaine ou rurale.

En cela cette tendance est conforme à une tendance déjà ancienne. En 2000, pour la première fois, la moitié d’une classe d’âge était baptisée, 46 % en 2004, et seulement 32 % en 2013. Mais de fortes disparités perdurent entre les diocèses, liées aux traditions locales, l’évolution démographique et la situation urbaine ou rurale.

Trois diocèses de région parisienne apparaissent parmi les territoires où le rapport entre le nombre de baptêmes d’enfants de moins de 7 ans et celui des naissances est le plus faible : moins de 10 % à Saint-Denis, 15,7 % à Créteil et 17 % à Pontoise. Même si, du fait de la forte densité de la population, le nombre de baptêmes, (environ 3 000), reste élevé.

C’est le contraire dans les territoires ruraux : le nombre de baptisés est peu élevé, car la population y devient plus rare, mais le taux proportionnel de baptêmes reste parmi les plus hauts. À Saint-Flour, 75 % d’une classe d’âge est encore baptisée ! À Mende, on observe un pourcentage de 62,4 % pour 448 baptêmes, et 63,4 % à Coutances pour 3 363 baptêmes. Le record du nombre de baptêmes est cependant détenu par Arras, avec 9.890 baptisés.

Une seconde étude permet de voir le nombre de prêtres actifs (âgés de moins de 75 ans), à l’horizon 2024. Elle montre une très forte diminution du clergé par rapport à aujourd’hui. Au total, le nombre de prêtres français passera de 5.806 aujourd’hui à 4.257 en 2024, en comptant les 664 séminaristes actuellement formés dans les diocèses français.

Pour certains diocèses, les écarts sont très importants, comme à Chalons (– 60 %), Viviers (– 65 %), Rodez (– 66 %), la moyenne française s’établit autour de – 25 % .

Les diocèses français perdront en moyenne un quart de leurs effectifs de prêtres actifs, d’ici à 2024. En revanche, quatre diocèses affichent un solde positif : Avignon (+ 20 %), Fréjus (+ 15 %), Versailles (+ 7 %) et Chartres (+ 4 %).

Pourquoi cette hausse ? Soit ces diocèses ont une politique d’accueil, dans les paroisses et les séminaires, de communautés étrangères, comme à Avignon et Toulon, soit ils conservent un fort ancrage catholique (Versailles). Au Havre, la légère hausse peut s’expliquer par le fait que le clergé de ce diocèse a déjà atteint sa « transition démographique », avec un grand nombre de prêtres de plus de 75 ans. C’est aussi le cas à Créteil et au Havre, dont le nombre de prêtres actifs devrait rester stable.

Ces chiffres permettent également de constater que comparé à d’autres régions du monde, la France reste encore bien lotie, en ce qui concerne le nombre de catholiques par prêtres. L’Hexagone compte ainsi 2.527 catholiques par prêtre, contre 4 959 en Afrique et 7.883 en Amérique latine. (source : la-croix)

http://www.la-croix.com
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