- 12 juillet 2015 - Espagne
ILS ONT ÉTÉ ACCUEILLIS DANS LA CATHÉDRALE DE TANGER

Soixante-dix migrants subsahariens ont trouvé refuge à la cathédrale catholique de Tanger.. Ces migrants font partie des quelque 1.200 personnes expulsées par la police la semaine dernière des logements qu’elles occupaient .

L'accueil a été réservé aux plus vulnérables, les femmes avec enfants, a précisé Mgr Santiago Agrelo, archevêque de Tanger.

" Dans la nuit du 1er juillet, le parvis a été ouvert afin d’accueillir les évacués et il a été fait en sorte que tous aient quelque chose à manger", a expliqué l'archevêque.

L’équipe de TAM (Tanger accueil migrants) de la Délégation diocésaine des migrations, a pris en charge la gestion de la situation, particulièrement sensible à cause du grand nombre de personnes sans abri et privées de moyens de subsistance, dont de nombreuses femmes avec enfants.

Cette urgence s’est cependant transformée en une situation insoutenable car aux migrants expulsés de Bujalef s’en sont ajoutés d’autres. « Une rumeur avait été diffusée selon laquelle l’Église assurait refuge et nourriture et des migrants ont commencé à arriver de toute la ville», raconte l'archevêque.

Face à cet afflux incontrôlable, des mesures ont été prises. Il a fallu fermer l'accès au parvis de la cathédrale et déterminer un plan d’action. Il accorde la priorité aux femmes enceintes, aux femmes avec enfants, aux femmes célibataires, aux mineurs et aux hommes avec enfants à charge.

Dans l'attente d'une solution, l'Église offre ainsi un refuge temporaire à 69 femmes et enfants et à un veuf accompagné de deux enfants. Il reste à accueillir 11 femmes et un veuf avec trois enfants, précise un communiqué de l'archevêché.

Le maire de la ville, Fouad El Omari s'est rendu le 6 juillet à la cathédrale. Il a souligné que les aspects politiques et sécuritaires relevaient des autorités centrales. Mais il a indiqué que ses services allaient faire le nécessaire pour assurer des visites médicales et de la nourriture.

Lors d’une rencontre avec l'archevêque, il a conclu un nouveau plan d’action: dresser une liste des personnes présentes pour ensuite trouver un logement d’urgence aux femmes qui sont encore dans la rue. Les autres migrants seront aidés à trouver un logement, l’équipe TAM les accompagnant pour signer le contrat et payer le loyer. (source : Fides)

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