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du 9 au 12 juillet 2015 (semaine 28)
 


- 21 juillet
2015 -Équateur - Quito - 7 juillet
AU PARC DU BICENTENAIRE : ÉVANGÉLISER EST NOTRE RÉVOLUTION

Devant plus d’un million de personnes, le Pape a célébré la messe en plein air, dans le parc du Bicentenaire , et leur a demandé de répondre au cri de l’indépendance, lancé 200 ans plus tôt dans le continent, par le cri de l’évangélisation.

“Évangéliser est notre révolution“, parce que notre foi est toujours révolutionnaire - c’est cela notre cri le plus profond et le plus constant !“.

Le discours du Pape a été fortement teinté de références à l’histoire postcoloniale de l’Amérique latine. A peine l’indépendance consommée, de nombreux conflits frontaliers ont éclaté sur le continent latino-américain.

Entre le Pérou et l’Equateur, par exemple, le différend frontalier, éclaté en 1830, n’a trouvé sa résolution que récemment, en 1998. Avec ces mots, le pape argentin rappelle ainsi aux fidèles d’Amérique du Sud le “rêve de la Grande Patrie“, idéal d’unité des peuples américains, porté par les grands héros des indépendances sud-américaines comme José de San Martin et Simon Bolivar, et encourage donc l’union entre les différents peuples d’Amérique latine.

L’Equateur, tout comme la Bolivie et le Paraguay – prochaines étapes du pape lors de ce voyage– ont vécu plusieurs périodes de dictatures militaires. L’Equateur, notamment, a été marqué par trois épisodes de dictature.

Le Pape a dès lors appelé à “lutter pour l’inclusion à tous les niveaux, en évitant des égoïsmes, en promouvant la communication et le dialogue, en encourageant la collaboration“.

“Il est impensable que brille l’unité si la mondanité spirituelle fait que nous sommes en guerre entre nous, a insisté le pape, dans une recherche stérile du pouvoir, du prestige, du plaisir ou de la sécurité économique“.

Cette messe géante a ainsi été célébrée dans un décor des plus orignaux, sur le tarmac d'un aéroport désaffecté, où avait atterri Jean-Paul II (1978-2005) en 1985 lors de son voyage en Equateur.

Le pape François, vêtu d’une chasuble tissée de manière artisanale avec des motifs indigènes, s’est adressé aux fidèles équatoriens depuis un immense podium blanc coloré de nombreuses décorations réalisées avec des roses. Devant l’autel, un immense colibri fait de roses représentait le symbole de Quito.

Au cours de la célébration, les lectures ont été effectuées en langue amérindienne. Dans l’assemblée, figuraient de nombreuses communautés indigènes, dont certains Tsachilas en costume traditionnel. Or on ne compte plus que quelque 2.000 Tsachilas aujourd’hui en Equateur, contre environ 2. 000 à la fin du 18e siècle.
(source : VIS)

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