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du 9 au 12 juillet 2015 (semaine 28)
 


- 12 juillet
2015 - Paraguay - -11 juillet
LES IDÉOLOGIES SONT DES MALADIES

Lors de sarencontre avec des milliers de représentants de la société civile et en présence du président Horacio Cartes, le Pape a relevé que certains, de “bonne volonté, pensaient tout pour le peuple mais pas avec le peuple“,

Il a mis en garde contre les idéologies qui ont une relation “maladive“ avec le peuple. On pense “pour le peuple, sans pour autant le laisser penser“.

A son arrivée dans le Palais des sports pouvant accueillir jusqu’à 5.000 personnes, il avait d’abord écouté un concert de l’orchestre de Cateura, un quartier pauvre d’Asunción, désormais connu dans le monde entier pour ses instruments, fabriqués à partir de déchets récupérés dans les ordures, gouttières, pièces de monnaie, boîtes de conserve etc.

Après avoir écouté les questions d’un jeune catholique, d’un indigène, d’une paysanne, d’une entrepreneuse et d’un fonctionnaire, il leur a répondu dans un discours, quittant souvent son texte des yeux pour improviser, et méditer, notamment, sur le concept d’idéologies.

“Les idéologies se terminent mal. Elles ont une relation ou incomplète, ou maladive, ou mauvaise avec le peuple Les idéologies n’assument pas le peuple“. Et de tacler également ceux qui, “de bonne volonté“, pensent “tout pour le peuple, mais ne font rien avec le peuple.

... " Les idéologies se terminent souvent en dictatures. Une des méthodes qu’avaient les idéologies, par le passé, étaient d’écarter le peuple par la mort, la prison, les camps d’extermination, comme le faisaient les nazis ou les staliniens."

Cette longue improvisation du Pape, à la dernière étape de son voyage en Amérique latine, et en présence d’autorités politiques, s’apparente à une critique du socialisme latino-américain, connu il y a quelques années dans certains pays, ou même ayant encore tendance à s'y maintenir.

Cette critique du “tout pour le peuple“, mais “rien avec le peuple“ se retrouve également chez les évêques boliviens, qui font ce reproche plus particulièrement au président Evo Morales.

Dans un autre passage de son improvisation, le Pape a également critiqué, une nouvelle foi, la corruption, qu’il a qualifié de “mite, de gangrène du peuple“. En Equateur, au Bolivie et au Paraguay, la corruption est un mot qui revient régulièrement dans la bouche des fidèles interrogés sur leurs attentes vis-à-vis du Pape.

Et le Pape de confesser que parfois, il a “un peu d’allergie“ quand il écoute des discours grandiloquents. “Quand on connaît la personne qui parle, on se dit, quel menteur !“, a-t-il alors ajouté.

Alors qu’il semblait avoir terminé son discours, devant les représentants de la société civile et en présence du président Horacio Cartes, le Pape a repris la parole et donné un conseil : “Le pire qui puisse vous arriver est de penser, en sortant d’ici: ‘c’est bien ce qu’a dit le Pape à un tel. Mais en fait je le dis à vous tous et à chacun d’entre vous !“.

Répondant à la question d’un jeune catholique, il a aussi encouragé la jeunesse paraguayenne à “contrecarrer la mentalité croissante qui considère qu’il est inutile et absurde d’aspirer à des choses qui valent la peine“ et une nouvelle fois mis en garde contre une économie sans visage.
(source : VIS)

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