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du 9 au 12 juillet 2015 (semaine 28)
 


- 12 juillet
2015 - Paraguay - -12 juillet - Asuncion
AVEC LES HABITANTS D'UN BIDONVILLE, POUR UNE FOI VIVANTE

Au dernier jour de sa visite sur le sous-continent latino-américain, le Pape s’est rendu dans la matinée du 12 juillet dans le bidonville de Banado Norte, en bordure du fleuve Paraguay, régulièrement frappé par de graves inondations,

A son arrivée, sans la présence des caméras, le pape François a d’abord rencontré deux familles, visitant leurs petites baraques de briques et de tôle. Puis, sous des cris de joie et des chants en son honneur, il a écouté les témoignages de deux habitants du bidonville, dénonçant notamment des projets immobiliers menaçant d’exil certains pauvres. “L’Etat de s’est pas occupé de nous, ni ne nous a regardé d’un bon oeil“, a ainsi expliqué devant le Pape une responsable sociale de la zone.

Devant la chapelle Saint-Jean Baptiste, sous un grand chapiteau blanc, il s’est alors adressé aux quelques 30.000 habitants du bidonville.

Le Pape arborait un grand sourire, visiblement heureux de se trouver dans ce lieu. Alors qu’il était encore archevêque de Buenos Aires, il avait alors l’habitude de se rendre dans les villas miserias (bidonvilles), à la périphérie de la capitale argentine.

Il a invité les habitants du Banado Norte à se faire proches, spécialement auprès des plus jeunes et des personnes âgées. Une foi qui ne se fait pas solidarité est une foi morte. C’est une foi morte, ou une foi mensongère“, a-t-il insisté dans une improvisation.

Prenant l’exemple d’une personne se disant très catholique, mais restant indifférente aux intempéries vécues dans le quartier Banado Norte, le pape a expliqué que cela ne servait à rien d’aller à la messe tous les dimanches, sans avoir un cœur solidaire. " C’est que ta foi est très faible, ou malade, ou morte !, a-t-il insisté. Une foi sans le Christ, une foi sans Dieu, une foi sans frères“. “Peut-être que le message le plus fort que vous pouvez envoyer dehors, est cette foi solidaire“.

Alors que de nombreuses familles avec de jeunes enfants habitent ce bidonville, le Pape les a comparées à la Sainte famille. “Toutes les luttes que vous avez menées pour avoir une vie digne, un toit, tout ce que vous faites pour vaincre les intempéries, les inondations de ces dernières semaines, tout me ramène à la mémoire la petite famille de Bethléem“.

“Dans ce contexte de Bethléem, ce jeune couple nous a offert Jésus“.

Le Pape a ensuite écouté un nouveau témoignage de deux jeunes du "Réseau scolaire" Scholas, puis, à leur invitation, a béni trois oliviers, symbole de paix. L’un des oliviers sera envoyé en Haïti, un autre en Colombie, et le troisième restera au Paraguay.

Après avoir plaisanté avec l’un des deux jeunes en mettant sa casquette sur la tête, le Pape s’est à nouveau adressé à l’assemblée pour la bénir, puis l’inviter à réciter un "Notre-Père" en langue guarani, deuxième langue officielle du pays. Que la Sainte famille, a-t-il encore ajouté, offre à tous des prêtres, des évêques capables de stimuler la vie des familles, capable de faire grandir cette foi solidaire.
(source : VIS)

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