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du 19 au 25 juillet 2015 (semaine 30)
 


- 25 juillet
2015
LA CONFÉRENCE D'ADDIS ABEBA A RATÉ SA CHANCE

La société civile considère le résultat des négociations comme insuffisant pour assurer un développement global durable.
La conférence d’Addis Abeba a été marquée par un bras de fer sur les flux financiers illicites et les questions fiscales.

Les pays en développement ont exigé une nouvelle instance intergouvernementale pour avoir enfin le même poids dans la coopération internationale contre l’évasion et la fraude fiscale des multinationales. Mais les pays industrialisés sont arrivés à bloquer cette question importante.

Le comité fiscal déjà existant de l’ONU sera effectivement doté de plus de ressources, mais les décisions politiques importantes vont continuer à être prises à l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) – en excluant le Sud global, regrette la coalition d'ONG, qui inclut les œuvres d’entraide catholiques Action de Carême et Caritas Suisse.

Mais ce n’est pas seulement dans les questions fiscales que les pays en développement doivent déchanter. Les riches pays industrialisés ne sont pas non plus prêts à accepter de fixer un délai à la promesse faite il y a des décennies d’allouer 0,7% de leur revenu national brut à la coopération au développement.

Certes, dans le document final du 16 juillet, ils confirment l’objectif du 0,7%, mais sans un délai contraignant, cette promesse n’a que peu de valeur.

A Addis Abeba, les pays en développement ont quand même pu obtenir qu’il continue à y avoir, dans le cadre de l’ONU, des conférences spécifiques sur le financement du développement. Ces conférences vont continuer à discuter des grandes questions de l’économie mondiale et du droit de décision des pays en développement à la Banque mondiale et au Fonds monétaire international.

Mais les riches pays industrialisés ont réussi à bloquer des discussions ultérieures sur un processus réglé de restructuration des dettes étatiques. Tout comme la Grèce, les pays en développement vont devoir continuer à prendre de nouveaux crédits pour rembourser des dettes anciennes et souvent illégitimes, affirme la coalition des ONG suisses.

Ainsi la conférence d’Addis Abeba a raté une chance importante de financer un avenir durable. Le refus des revendications principales des pays en développement va augmenter la pression, lors de la conférence sur le climat qui se tiendra en décembre à Paris, pour générer des moyens additionnel dans la lutte contre le changement climatique - alors que les pays en développement sont les plus touchés par ses conséquences. (source
: Apic)

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