- 25 juillet 2015 - France
UN ÉTHIOPIEN A CONSTRUIT LA CHAPELLE DES MIGRANTS A CALAIS
Sollicitée par le "Secours catholique" et "Médecins du monde", l’ONG "Solidarités International", participe, avec la contribution du Secours islamique, à une opération humanitaire sans précédent.
Ensemble, les quatre associations se donnent l’été pour rapprocher le camp de fortune des conditions minimales d’accueil érigées par l’ONU. Limitée dans le temps, cette opération est aussi un message envoyé à l’État francais pour lui rappeler l’importance d’assurer les besoins vitaux et les droits des personnes.
Une opération dictée par l’aggravation de la situation: un bidonville géant de 3.000 migrants est apparu dans les dunes, il y a quatre mois, face aux côtes britanniques. Du jamais vu.
Parmi les dossiers à traiter d’urgence avec la préfecture, il y a la situation sanitaire qui se dégrade. Dans la « zone des dunes », Médecins du monde a monté une « clinique mobile » qui, lorsqu’elle tourne à plein régime, compte trois médecins, deux infirmières et trois bénévoles. Deux tentes, les mêmes que celles déployées récemment au Kurdistan irakien, sont disposées en enfilade. L’une sert de salle d’attente et permet à ceux qui le souhaitent de rencontrer une psychologue, l’autre permet une première orientation.
Mais dans le bidonville, il n’y a pas que du malheur. Salomon, un Éthiopien de 30 ans à la barbe épaisse, l’un des piliers de la communauté chrétienne, s’est, avec l’aide du Secours catholique, lancé dans la reconstruction de l’église qui avait brûlé à cause des bougies.
Le lieu de culte est en train de renaître de ses cendres, encore plus grand et plus solide. Le bâtiment a une vraie charpente, avec un chœur, une nef et un transept.
Aujourd’hui, Salomon est à l’hôpital. C’est Haben, un jeune Érythréen arrivé ici depuis deux mois, qui poursuit son œuvre. Dès que le plancher de l’église sera consolidé, les premières célébrations auront lieu.
Haben boitille encore après l’échec de sa tentative de passage, la veille au soir. « C’est comme ça. La nuit, je poursuis ma route, et le jour je travaille pour ceux qui me suivront. C’est important d’avoir un lieu où prier. Ailleurs, il n’y a pas beaucoup d’espace pour espérer », explique-t-il. (source : la-croix)
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