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du 18 au 25 juillet 2015 (semaine 30)
 


- 25 juillet
2015 - France
APPEL A LA DISCRÉTION AUTOUR DE VINCENT LAMBERT

Après la décision du docteur Daniela Simon, jeudi 23 juillet, de saisir la justice pour que soit désigné un représentant légal de ce patient en état végétatif, la Conférence des évêques de France invite «à la pudeur et à la modération».

Dans un bref communiqué publié jeudi 23 juillet, elle a immédiatement réagi à la décision du docteur Daniela Simon au sujet de Vincent Lambert. Après que plusieurs évêques ont affirmé, indépendament de la CEF ces derniers jours des positions tranchées sur la poursuite des traitements du patient tétraplégique hospitalisé au CHU de Reims, la Conférence épiscopale, elle, «invite à la pudeur, à la modération et à la discrétion».

«La Conférence des évêques de France a pris connaissance de la décision du docteur Daniela Simon, responsable de la procédure collégiale concernant M. Vincent Lambert, et en prend acte», lit-on sous la signature du P. Olivier Ribadeau-Dumas, secrétaire général et porte-parole de la CEF.

Alors que l’annonce d’un arrêt des traitements de Vincent Lambert était attendue ou redoutée par la famille divisée du patient, le docteur Daniela Simon a annoncé vouloir saisir le procureur compte tenu des risques courus selon elle par le patient et l’équipe de soignants.

«Cette décision manifeste l’extrême complexité de la situation et son caractère infiniment douloureux », constate la CEF qui «invite à la pudeur, à la modération et à la discrétion». «Les évêques» concluent par un appel à prier «pour M. Vincent Lambert, sa famille, ainsi que pour ceux à qui il appartiendra de prendre des décisions».

Cette réserve fait écho à la position de Mgr Pierre d’Ornellas, chargé des questions bioéthiques pour la CEF, une semaine après le jugement de la Cour européenne des droits de l’homme jugeant qu’une décision d’arrêt des traitements de Vincent Lambert n’était pas illégale.

En revanche, le 21 juillet, les neuf évêques des diocèses de la région Rhône-Alpes, où résident les parents de Vincent Lambert, ont pour leur part publié un communiqué commun pour soutenir sans réserve la poursuite des traitements. Ils y affirmaient notamment : «Notre frère Vincent n’est pas en fin de vie», il «ne fait l’objet d’aucun soin disproportionné». Ils estimaient que la décision médicale attendue risquait «de provoquer délibérément» sa mort.

Il est bon que les évêques en France se rappellent à leur devoir de modération qu'ils ont souvent oublié sur le mariage gay et maintenant sur le cas Vincent Lambert. La pudeur, la modération et la discrétion sont la bienvenue sur ce cas qui ne concerne que la famille. (source : .CEF)

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