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du 27 juillet au 2 août 2015 (semaine 31)
 


- 2 août
2015 -USA
L’AFRIQUE NE VEUT PAS D’UNE « COLONISATION IDEOLOGIQUE » AMERICAINE

C’est le plaidoyer en faveur des droits des homosexuels qui ont valu au Président Obama des critiques tant des leaders politiques que des responsables de l’Eglise, lors de son discours au Kenya.

Pour le Cardinal John Onalyekan, archevêque d’Abuja (Nigeria) l’Eglise ne changera pas dans son jugement de l’homosexualité qu’elle considère comme non naturelle. Dans une interview le 26 juillet publiée par l’Agence de presse du Nigéria, il a repris en ce qui concerne les Etats-Unis les mots du pape François qui décrit l’actuel mouvement en faveur du droit des homosexuels comme une « colonisation idéologique ».

Autre voix d’un responsable religieux, celle de l’Archevêque d’Accra, Mgr Charles Palmer-Buckle, rappelant que pour l’Eglise les actions homosexuelles sont contraires à la loi de Dieu et « anti humaine ». Il a cependant ajouté que l’Eglise respecte les homosexuels comme individus puisqu’ils ont été créés à l’image et la ressemblance de Dieu.

Dans sa conférence de presse conjointe avec le Président kényan, Uhuru Kenyatta, Barack Obama a, malgré les demandes de ne pas aborder ce sujet, fortement insisté sur l’égalité de tout homme et de toute femme devant la loi et que l’Etat leur doit égale protection sans discrimination basée sur leur orientation sexuelle. Au Kenya, comme dans d’autres pays africains, l’homosexualité reste illégale. D’ailleurs le Président kényan avait immédiatement répondu que si les Etats-Unis et le Kenya partageaient beaucoup de valeurs et de buts, notamment la démocratie, les droits des homosexuels n’en faisaient pas partie.

Avant même sa venue, 700 pasteurs évangéliques lui avaient adressé une lettre ouverte lui demandant de ne pas aborder le thème de l’homosexualité. Après les propos du président américain, un évêque nigérian s’est posé officiellement la question : « Pourquoi n’avons-nous pas le droit de choisir les bienfaits de l’Occident ? Pourquoi ne pouvons-nous pas recevoir uniquement de l’aide pour combatte la corruption, le terrorisme, le chômage ou l’illettrisme ? »

« L’Amérique devrait prouver qu’elle est la grande démocratie qu’elle prétend être par sa capacité à promouvoir un dialogue sincère et son respect des valeurs légitimes des autres peuples » at-il conclu. (source : AFP)

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