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du 27 juillet au 2 août 2015 (semaine 31)
 


- 2 août
2015 -
LE PAPE PRÉPARE SON VOYAGE À CUBA ET AUX USA

" A deux mois de mon voyage à Cuba aux Etats-Unis, je dois commencer à étudier Cuba, parce que j’y séjournerai durant deux jours et demi, et puis les Etats-Unis. Je dois commencer à étudier les critiques et puis dialoguer un peu“.

Un travail indispensable d’autant que le chef de l’Eglise catholique est bien conscient que sa récente encyclique sur l’environnement et ses prises de position répétées contre le pouvoir excessif de l’économie ont entraîné bien des critiques dans le monde anglo-saxon.

Le premier discours d’un Pape devant le Congrès américain, le 24 septembre à Washington (Etats-Unis), fera date, dit-on dans lesmilieux proches du Pape, car selon ce qu'il a dit le 12 juillet, Il n’y a pas de doute que, cet été, le Pape François va particulièrement plancher sur cette allocution devant une assemblée - le Sénat et la Chambre des représentants - au sein de laquelle les Républicains sont désormais majoritaires.

“ Le Pape des pauvres“, selon l'expression bolivien Evo Moralèes, n’a pas que des amis aux Etats-Unis. Plus encore depuis son discours devant les mouvements populaires en Bolivie, lorsqu’il a notamment dénoncé de “nouvelles formes de colonialisme“ comme “l’idole argent“ et qu’il a invité les peuples à s’unir pour un “réel changement“ de “système“.

A deux mois de ce voyage, Kishore Jayabalan, directeur à Rome de "l’Acton Institute", ne cache pas sa préoccupation, jugeant que “quoi que dise le Pape, il sera instrumentalisé d’un côté ou de l’autre“. Mais il espère que le Pape saura “adapter le message à son auditoire“. “Les Américains l’estiment, explique encore Kishore Jayabalan, ils l’aiment, mais ils ne le suivent pas nécessairement“.

Concernant les questions économiques en particulier et les critiques auxquelles le Pape saura faire face, déclare Kishore Jayabalan se dit partiellement rassuré : “Au moins, le Pape a reconnu qu’il n’y connaît pas grand chose et qu’il doit travailler la question cet été“.

L’encyclique "Laudato Si’" sur la protection de l’environnement est une autre pierre d’achoppement dans le monde anglo-saxon. La critique des excès du capitalisme et l’affirmation que l’homme est partiellement responsable du réchauffement climatique ne sont pas du goût de tous.

Les critiques sont nombreuses et la dernière en date, même si elle est mesurée dans son expression, vient d’un proche collaborateur du Pape, le cardinal australien George Pell, Dans une interview accordée au "Financial Times", il a ainsi assuré que l’Eglise n’avait pas “d’expertise particulière en science“. S’il a reconnu de “nombreux éléments intéressants“ dans l’Encyclique Laudato si’, le préfet du Secrétariat pour l’économie a tout de même soutenu que “l’Eglise n’a pas de mandat de la part du Seigneur pour se prononcer sur les sujets scientifiques“.

Dès lors, il n’est pas impossible que le Pape François décide de répondre à ces critiques lors d’un autre discours majeur qu’il prépare cet été avec ses collaborateurs : celui qu’il prononcera le 25 septembre à New York devant l’Assemblée générale des Nations unies.

En juillet et en août, avec un agenda limité à quelques apparitions publiques, il va donc travailler dur sur les enjeux de son voyage à Cuba et aux Etats-Unis, du 19 au 28 septembre.

“J’ai entendu que certaines critiques ont été faites aux Etats-Unis, confiait-il ainsi le 12 juillet dernier, je l’ai entendu. Mais je ne les ai pas lues et je n’ai pas eu le temps de bien les étudier, parce que chaque critique doit être reçue et étudiée pour que l’on dialogue ensuite“. (source
: Apic)

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