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du 2 au 8 août 2015 (semaine 32)
 


- 8 août
2015 -
LE RIGORISME EST UNE BRUTALITÉ CONTRE DIEU

Dans "La Civiltà Cattolica" du 30 juillet , le théologien émérite du Pape juge que la formule "divorcé remarié" est trop générique et s'applique à des situations fondamentalement différentes, qui ne peuvent pas être vues de la même manière.

" La rigueur et la brutalité inhérente sont contraires à la délicatesse avec laquelle Dieu guide chaque personne." : soutient le cardinal Georges Cottier, dominicain, théologien nommé à ce poste par Jean-Paul II et confirmée par Benoît XVI, dans un entretien avec le directeur de la "Civiltà Cattolica", le P. Antonio Spadaro, qui, en vue du synode sur la famille et du Jubilé, s'est axé sur le thème de la miséricorde.

Cette interview paraîtra dans le prochain numéro du bimensuel jésuite, qui, ces derniers mois, a déjà interviewé un autre théologien dominicain, le P. Miguel Jean Garrigues.

Pour le théologien émérite du Pape, mettre en œuvre un nouveau ministère pour la préparation au sacrement du mariage répond à la gravité de la crise, tandis que la pratique actuelle est devenue insuffisante, et semble souvent être plus une formalité que l'éducation à un engagement qui dure toute une vie.

Pour lui, la solution à certains problèmes doit venir du jugement prudentiel de l'évêque, surtout dans certaines situations où il ya un risque sérieux de nullité du premier mariage, mais pour lesquels il est aussi difficile de fournir des preuves canoniques. Cela ne donne pas de solutions viables aux divorcés remariés.

Le cardinal va aussi plus loin, puisqu'en vertu de sa mission pastorale, l'Église doit toujours rester attentive aux changements historiques et à l'évolution des mentalités. Certainement pas en se soumettant, mais en surmontant les obstacles qui peuvent l'opposer à la réception de ses recommandations et de ses directives.

Pour le cardinal Cottier, "l'Église doit respecter les approches coordonnées existentielles de la vie spirituelle du peuple." "Dans la rigorisme, se trouve une brutalité qui est contraire à la délicatesse avec laquelle Dieu guide chaque personne".

" La miséricorde est la doctrine. Elle est le cœur de la doctrine chrétienne", dit le cardinal suisse. "Seule une étroitesse d'esprit peut défendre le légalisme et imaginer que la miséricorde et l'enseignement sont deux choses distinctes. À cet égard, l'Église de nos jours, se rend compte que personne, quelle que soit sa position, peut être laissé seul. Nous devons accompagner les personnes justes et les pécheurs."

Le cardinal Cottier conclut en soutenant qu'"Il ya des gens qui ont été choqués par l'Église, des hommes et des femmes qui, en raison d'un avis négatif émis de façon impersonnelle et sans âme, se sentaient expulsés, jetés d'une manière sérieuse." Pour lui, la miséricorde est la solution et que le prêtre ne juge pas les personnes durant les confession.

Le cardinal Georges Cottier ne souhaite pas que le synode soit rigoriste et tout en désirant que les évêques agisse prudemment. Mais, il ne donne pas de véritables solutions espérant sans doute que le synode règle les problèmes auxquels l'Église se refuse de donner une solution.
(source : Apic)

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