- 8 août 2015 -
L'ÉGLISE ET LES TECHNOLOGIES DE L'INFORMATION

Le Saint-Siège soutient l’accord international de l'ONU du 24 juillet destiné à éliminer les droits de douanes sur plus de 200 produits technologiques de l’information, un texte qui a été signé par une large majorité de pays membres de l’OMC.

Mgr Silvano Maria Tomasi, Observateur permanent du Saint-Siège auprès des agences de l’ONU à Genève, estime que cet accord représente "un pas en avant, car cela favorise efficacement la participation des pays les plus pauvres au marché mondial".

Lors de son récent voyage en Amérique du Sud, le Pape a assuré qu’un autre système économique était possible et nécessaire. "Le Pape, dit Mgr Tomasi, insiste à juste titre sur le fait que l’économie de marché a besoin de règles, qu’on y mette des limites afin que des excès n’existent pas à la défaveur de certaines catégories de personnes ou de certains Etats". L’économie doit être au service de la personne et non l’inverse.

"Il ne s’agit pas d’anticapitalisme, poursuit le prélat. L’économie de marché a donné de bons résultats. Ce que nous voulons dire, c’est que l’économie de marché seule ne suffit pas. L’Etat a un rôle à jouer en instaurant des règles à ce système afin de faciliter un équilibre social toujours plus efficace". Mais, là encore, certaines catégories de personnes ou d’Etats, en raison de leurs intérêts particuliers, n’acceptent pas cette idée.

Mgr Tomasi remarque qu’il existe des tensions entre les pays les plus riches, l’Union européenne, les Etats-Unis, la Corée du Sud, le Japon, et les BRICS, ce groupe de cinq pays qui se réunissent en sommets annuels : Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud.

Pour le diplomate du Vatican, il reste à créer un équilibre entre les pays développés, les brics et les pays les plus pauvres, ainsi qu'à trouver une manière de limiter le fossé qui existe entre eux. (source : Cath.ch)

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